Face à la tension de trésorerie de l’Etat, les plus hautes autorités sont déterminées à agir pour améliorer la gestion des finances publiques.
« L’argent n’aime pas le bruit ». Cette maxime, bien connue des financiers et économistes, est devenue le leitmotiv des autorités de la Transition. Ce qui fait que, depuis plusieurs mois, les hauts dirigeants du pays sont à la manette pour des réformes profondes permettant de maximiser les entrées financières au Trésor.
En effet, selon des sources crédibles, c’est le chef de l’Etat lui-même, en concertations avec le ministre de l’Economie et des finances, Alhousseni Sanou, qui pilote les principaux axes de ces réformes. Il s’agit des mesures prises pour non seulement assainir la gestion des finances publiques, mais aussi pour rationaliser toutes les dépenses de l’Etat.
C’est dans ce sens que l’argentier du gouvernement a proposé des pistes innovantes permettant un meilleur contrôle des décaissements, au niveau du Trésor. C’est ce qui suscite certaines critiques de la part de certains opérateurs économiques et des chefs d’entreprises, qui relèvent que l’Etat est devenu trop obséquieux dans ses procédures d’apurement de sa dette intérieure. Sans oublier que les procédures de passation des marchés publics sont devenues plus fouillées à la loupe de la transparence et du respect du code des marchés publics. Et ce ne sont pas les cadres de l’Autorité de régulations des marchés publics et de délégations des services publics qui en dira le contraire. Ceux-ci ne cessent de relever que le fameux adage selon lequel « qui va lentement, va sûrement »….
En outre, sous la conduite des ministres de départements sectoriels, comme le ministre des Mines, celui des Domaines et leur homologue de l’Economie numérique, l’Etat initie des mesures visant à lui faire payer des taxes et redevances diverses. Ce qui a permis au Trésor public, en un temps record, de récupérer plusieurs milliards de nos francs. Cette situation fait suite notamment à la réforme du Code minier, comme recommandé lors des assises nationales de la refondation. Car, comme les autorités le soulignent, il faut faire en sorte que les ressources générées par les exploitations minières aident l’Etat à faire efficacement face à ses charges.
En outre, d’autres initiatives sont prises par les hautes autorités, au niveau des services d’assiettes, des compagnies de télécommunications pour faire en sorte que l’Etat relève un tant soit peu les défis qui assaillent les populations. L’on ne peut que prier pour le renforcement de ces mesures auxquelles il faut associer une dose de transparence et de respect des textes.
Boubou SIDIBE
Source : maliweb.net