L’Amicale des Anciens Militants et Sympathisants – Union Nationale des Élèves et Étudiants du Mali (AMS-UNEEM), sous la présidence du Secrétaire géneral, M. Elhadj Seydou Patrice Dembélé a animé une conférence de presse, afin de se prononcer sur la situation sociopolitique actuelle du pays et celle de l’éducation…
C’était vendredi 29 novembre 2024, à la Pyramide du Souvenir en présence des membres de ladite amicale ; ainsi que plusieurs hommes de médias.
Après avoir observée, une minute de silence en mémoire de toutes les victimes civiles et militaires tombées sur le champ de l’honneur, le Président de l’Amicale des Anciens Militants et Sympathisants-Union Nationale des Élèves et Étudiants du Mali (AMS-UNEEM), M. Elhadj Seydou Patrice Dembélé a brièvement rappelé l’histoire tragique du Mali, marquée par l’impact dévastateur de la colonisation..
Selon lui, la souffrance des Maliens trouve ses racines dans leur premier contact avec l’homme colonisateur, qui leur a imposé une culture déstabilisante.
Cette rupture avec les valeurs traditionnelles africaines a engendré non seulement la destruction de la culture malienne, mais aussi l’introduction de concepts étrangers, comme la démocratie, qui n’ont jamais été pleinement compris ni adaptés au contexte local.
Soulignant l’importance cruciale de se préparer à des élections en 2025, compte tenu de l’évolution récente du contexte national.
L’amicale a ainsi dénoncé l’échec du modèle démocratique adopté en 1991, qui, selon l’organisation, n’a pas répondu aux aspirations profondes du peuple malien.
La démocratie telle qu’elle a été vécue pendant les trois dernières décennies a souvent été perçue comme une «démocratie de façade», où la majorité a primé sur les droits des minorités.
Les représentants élus, qu’il s’agisse de députés ou de maires, ont souvent échoué à refléter la véritable volonté populaire.
Pour le principal conférencier, il est impératif de repenser la démocratie malienne, en veillant à ce qu’elle ne soit pas simplement une «loi de la rue», source de troubles et d’anarchie. Avant de féliciter le Chef du nouveau gouvernement et son équipe tout en remerciant les efforts du premier sortant.
L’AMS-UNEEM appelle a redéfinir la démocratie selon les valeurs traditionnelles, en citant la Charte de Kouroukanfouga. Cette constitution ancestrale de Mandé qui a permis à nos ancêtres de gérer un territoire vaste et multiethnique, semblable au Mali moderne.
Selon le conférencier, les valeurs portées par cette Charte, qui prônait l’harmonie et la justice sociale, sont plus pertinentes que jamais, dans la construction d’une démocratie véritablement inclusive et respectueuse des diversités.
S’agissant de la lutte contre le terrorisme, l’AMS-UNEEM apporte son soutien à la montée en puissance des Forces Armées Maliennes.
A en croire le Secrétaire général, la montée en puissance des Forces Armées Maliennes (FAMa) constitue une avancée décisive dans cette bataille, bien qu’elle ne marque pas la fin immédiate de la menace terroriste. L’organisation appelle à une mobilisation collective pour soutenir cet effort et redonner espoir à tous les citoyens.
Cependant, cet effort ne saurait être isolé, il doit s’accompagner d’une réconciliation nationale et d’une gouvernance légitime, fondée sur des principes patriotiques et inclusifs.
Parlant du domaine éducatif, l’AMS-UNEEM sollicite un renforcement des capacités techniques et financières du Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU), afin de mieux soutenir les étudiants maliens dans leur parcours académique.
Pour clore son exposé, Elhadj Seydou Patrice Dembélé a estimé que dans le programme budgétaire 2025 de l’État, une marge budgétaire a été allouée pour les élections et compte tenu des évolutions récentes..
Aissetou Cissé
ÉchosMédias