Le réseau aurait fait entrer clandestinement plusieurs milliers de personnes en France depuis 2022
La police française a annoncé, samedi, le démantèlement d’un vaste réseau de trafic de migrants et de blanchiment d’argent, suite à une enquête menée depuis deux ans et demi en coopération avec Europol.
La police française, qui s’exprimait dans message vidéo émis sur son compte officiel sur le réseau « X », a affirmé que les passeurs généraient des bénéfices illégaux de plusieurs millions d’euros qu’ils « blanchissaient » par la suite via plusieurs méthodes et canaux.
« Après 2 ans et demi d’enquête, la police nationale a démantelé un vaste réseau qui a commercialisé le passage illégal de milliers de migrants en provenance d’Inde, du Sri Lanka et du Népal », a affirmé la même source.
« Facturant le voyage à près de 20 000 € par personne, les passeurs auraient généré plusieurs millions d’euros de profits illégaux », a ajouté la police française dans sa publication.
Pas moins de 26 personnes ont été interpellées dans le cadre de cette affaire et 11 millions d’euros d’actifs ont été saisis, outre des comptes bancaires, des crypto-monnaies, des tickets-restaurant, des véhicules de luxe, de l’or et des bijoux, etc.
L’homme soupçonné d’être à la tête de ce réseau a été identifié et interpellé à Dubaï, affirme la police française.
De son côté, Europol a expliqué dans un communiqué que « le réseau de passeurs blanchissait ses avoirs criminels de multiples façons : par le biais de sociétés écrans, de hawala et du trafic d’or. Le réseau utilisait également les tickets-restaurant, un système de primes de déjeuner pour les employés largement adopté en France, pour blanchir de l’argent ».
Toujours selon Europol, l’enquête a montré l’implication de « plusieurs groupes criminels interconnectés » pour favoriser le passage de ces migrants illégaux à partir « du sous-continent indien (Inde, Sri Lanka et Népal) vers l’Europe, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord ».
« Les passeurs facilitaient le voyage des migrants vers l’UE via Dubaï ou différents pays africains en utilisant des visas touristiques, de travail ou médicaux obtenus illégalement », ajoute encore la même source.
Source : Anadolu