Absent du gouvernement pendant la première phase de la Transition, c’est un retour à la case de départ pour le M5-RFP, le mouvement insurrectionniste à la base du double coup d’Etat 2020 et 2021. Aucun de ses membres ne siège dans le nouveau gouvernement dirigé par le général Abdoulaye Maïga. Tous ont été congédiés avec le limogeage de Dr Choguel K. Maïga de la Primature. Le mouvement hétéroclite paie les contradictions internes de ses membres qui ont fini par l’imploser. Le passage des membres du M5-RFP au gouvernement n’a pas donné les résultats escomptés. La justice qu’ils réclamaient pour les tueries des 11, 12 et 13 juillet se fait toujours attendre. Outre l’insécurité qu’il est venu trouver et qu’il n’a pu endiguer, malgré les multiples efforts, l’histoire retiendra que c’est sous le gouvernement dirigé par le M5-RFP que le Mali a connu sa pire crise énergétique avec des implications multiples. En somme, la réalisation du Mali Kura (nouveau Mali, tant vanté et chanté) s’avère être une arnaque.
MEADD : la ministre Mme Doumbia Mariam Tangara en terrain connu
Nommée le 22 novembre en qualité de ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable (MEADD) dans le gouvernement du général Abdoulaye Maïga, Mme Doumbia Mariam Tangara est dans son élément. Maa, comme on l’appelle affectueusement à la maison, en plus de ses qualités humaines, est très bien outillée pour faire avancer le secteur, elle qui cumule plus d’une décennie d’expérience dans le domaine. La nouvelle patronne du département de l’Environnement est titulaire d’un certificat en changements climatiques obtenu en 2016 à l’Institut de météorologie et d’hygiène (SMHI) de Suède et d’un diplôme d’études approfondies (DEA) en Population-Environnement-Gestion des Zones humides et Développement durable obtenu en 2013, à l’ex Institut supérieur de formation et de recherche appliquée (ISFRA) de
Bamako et l’actuel Institut pédagogique universitaire (IPU). Mariée et âgée de 42 ans, celle qui travaillait jusqu’à son entrée dans le gouvernement à l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD) a de solides compétences dans le domaine du changement climatique.
Retrait de la licence de Joliba TV News par la HAC : indignation et condamnation des organisations professionnelles des médias
Réunies samedi à la Maison de la presse, les organisations professionnelles et la Maison de la presse affirment dans un communiqué avoir appris avec indignation la décision de retrait de la licence de diffusion de la chaîne Joliba TV News, suite à la plainte en date du 12 novembre du Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso contre cette télévision. Une décision qui ne passe pas auprès de la Maison de la presse et des organisations professionnelles des médias. Elles appellent la Haute Autorité de la Communication (HAC) à reconsidérer sa décision, jugée inique et extrême. En cas de refus, la Maison de la presse et les organisations professionnelles des médias vont procéder à la diffusion synchronisée de l’élément incriminé par l’ensemble des médias maliens. Pour ainsi pousser la HAC à procéder à la fermeture de toutes les télévisions et radios du Mali, ce qui équivaudrait à sa fermeture puisqu’elle n’aura plus rien à réguler. En attendant, une délégation de la Maison de la presse et des organisations professionnelles des médias composée de plus d’une dizaine de personnes a échangé lundi avec les membres du collège de la HAC afin de trouver une issue heureuse à cette malheureuse affaire.
Maintien en détention des 11 responsables politiques
Colère et indignation des partis signataires de la déclaration du 31 mars
À la faveur d’une conférence de presse tenue le mercredi 20 novembre à la Maison de la presse, le Collectif des partis signataires de la déclaration du 31 mars 2024 exige la libération de 11 responsables politiques. Pour ce collectif de partis politiques, la mise sous mandat de dépôt de 11 leaders politiques constitue une atteinte grave aux libertés fondamentales garanties par la Constitution. En colère, le collectif de partis politiques et regroupements politiques, composé de l’Adéma-PASJ, le RPM, Yéléma, Espérance Jikiya Kura, le parti Union, M5-RFP Mali Kura, etc., exprime son indignation et son incompréhension devant le refus du parquet d’accorder la liberté conditionnelle à leurs camarades. En effet, le parquet, en dépit d’une ordonnance de mise en liberté conditionnelle prononcée par le juge d’instruction, s’est opposé à leur libération, le 12 novembre dernier. À titre de rappel, Moustapha Dicko et Yaya Sangaré (Adema-PASJ), Amidou Maïga (RPM), Abdourahamane Korera (ASMA-CFP), Moulaye Haïdara (PDES), Samba Coulibaly (NEMA), Mamadou Traoré (UNION), Laya Amadou Guindo (ADRP), Mohamed Aly Bathily (M5RFP-MALI KURA), Mamadou Traoré dit Le Roi (ALTERNATIVE POUR LE MALI), Malley Camara (CNDR) croupissent en prison depuis le 24 juin. Ils sont accusés de : « opposition à l’exercice de l’autorité légitime » par la justice malienne. Outre ces 11 responsables politiques, le collectif réclame la libération de tous les détenus politiques, notamment Ras Bath, Ben le Cerveau, Rose la vie Chère et Clément Dembélé.
Rassemblées par Anne Marie Soumouthéra
Source : Wagadu