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Le député Charles de Courson estime que la crise institutionnelle actuelle ne peut être résolue que par un départ du Président français.

 

Charles de Courson, député de la Marne et membre du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot), a ouvertement appelé à la démission du Président français Emmanuel Macron. Lors d’une intervention sur LCI ce mercredi matin, le rapporteur général du budget a attribué au chef de l’État français la responsabilité du « chaos politique » actuel, consécutif à la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier. 

 

Par voie de cette intervention, Charles de Courson a pointé du doigt une décision controversée, même au sein de la majorité présidentielle. « Qui est à l’origine du chaos politique ? C’est bien le président de la République lorsqu’il a fait cette dissolution que même ses propres amis n’ont pas comprise », a-t-il accusé. Selon l’élu, cette décision a accentué la fragmentation et l’instabilité de la Chambre basse, rendant impossible tout consensus, notamment sur le vote du budget. 

 

Alors que les oppositions évoquent la possibilité d’une nouvelle motion de censure, De Courson a proposé une alternative radicale : la démission du président lui-même. Se référant à l’exemple historique de Charles de Gaulle en 1969, il a déclaré : « Quand il y a une crise politique, qu’est-ce que faisait le général de Gaulle ? Lui, il a eu le courage de démissionner. » 

 

 

 

Toutefois, une telle décision entraînerait des conséquences institutionnelles complexes. Une élection présidentielle anticipée ne permettrait pas une reconfiguration immédiate de l’Assemblée nationale, qui resterait divisée en trois blocs sans majorité absolue, selon la configuration actuelle. De Courson insiste cependant sur la nécessité d’une nouvelle dissolution dès l’élection d’un éventuel successeur pour tenter de constituer une majorité parlementaire claire. 

 

Quant à sa position sur une potentielle motion de censure, l’élu Liot est resté réservé, indiquant que son groupe prendra une décision collective mardi prochain. 

 

Pour rappel, l’Assemblée nationale est actuellement au cœur de tensions exacerbées. La coalition Nouveau Front Populaire, rassemblant LFI, les socialistes, les écologistes et d’autres groupes de gauche, a confirmé son intention de déposer une motion de censure en cas de recours du gouvernement au 49.3 pour faire passer le projet de loi de financement de 2025. 

 

Une telle initiative pourrait également recevoir le soutien de l’extrême droite, critique du budget qu’elle qualifie d’inefficace sur le plan économique et socialement injuste. Si cette motion est adoptée, elle pourrait plonger le pays dans une crise politique sans précédent sous la Ve République. 

 

Source : Anadolu

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