Quatre employés maliens de la compagnie canadienne Barrick Gold, propriétaire avec l’Etat du Mali de l’un des plus importants complexes aurifères au monde, ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt en attendant leur procès, a annoncé l’entreprise mardi 26 novembre dans un communiqué. Il s’agit des mêmes employés brièvement arrêtés en septembre, selon une des sources, citée par le même média, selon l’AFP…
Barrick Gold a dit contester les charges, sans les préciser.
Depuis plusieurs mois, les investisseurs étrangers dans les secteurs aurifères et miniers sont soumis aux pressions de la des autorités de la transition.
Barrick Gold détient 80 % et l’Etat malien 20 % des deux sociétés propriétaires du complexe aurifère souterrain et à ciel ouvert de Loulo-Gounkoto, l’un des plus importants au monde, dans l’ouest du Mali.
Quatre employés de Barrick Gold avaient déjà été arrêtés en septembre pour des raisons non divulguées. Ils avaient été relâchés après plusieurs jours et Barrick Gold avait alors déclaré qu’une «solution globale» avait été trouvée aux litiges avec l’Etat malien.
Mais les ministères des mines et de l’économie ont ensuite accusé Barrick Gold d’avoir manqué à ses engagements et ont dit avoir décidé d’en «tirer toutes les conséquences».
Ils évoquent des «risques sérieux» pour l’avenir du groupe au Mali.
Mark Bristow, PDG de Barrick, avait déclaré à Reuters au début du mois de novembre que le numéro deux mondial de l’extraction de l’or était convaincu de pouvoir résoudre les revendications et les différends avec les autorités avant la fin de l’année, rapporte encore Zone bourse.
En novembre, le directeur général et deux employés, également britanniques, de la société australienne aurifère Resolute Mining ont été arrêtés après être venus à Bamako pour ce qu’ils pensaient être des négociations avec les autorités.
Ils ont été libérés au bout de plusieurs jours contre l’engagement de leur employeur à verser 160 millions de dollars à l’Etat malien.
En ce qui concerne Barrick Gold, «depuis le 30 septembre, la société ’’s’emploie’’ activement à finaliser un protocole d’accord qui guiderait à l’avenir le partenariat entre Barrick et le gouvernement, notamment en ce qui concerne la part des bénéfices économiques générés par le complexe et revenant à l’Etat», précise la compagnie chez nos confrères de l’AFP.
«Nos tentatives pour trouver une solution mutuellement acceptable n’ont pas abouti jusqu’à présent, mais nous restons déterminés à échanger avec le gouvernement afin de répondre à toutes les réclamations formulées contre la société et ses employés, et d’obtenir la libération rapide de nos collègues injustement emprisonnés», conclut-elle.
Abdoulaye OUATTARA
ÉchosMédias