Arrêtés le 8 novembre 2024, le PDG de la compagnie australienne, Terence Holohan, et deux autres cadres ont été libérés et ont quitté le Mali le 21 novembre, selon un communiqué officiel de l’entreprise…
L’arrestation des dirigeants de Resolute résultait d’accusations d’irrégularités fiscales portées par les autorités maliennes. Après avoir initialement contesté ces accusations, la société a accepté de payer une amende de 160 millions $ pour éviter de longues poursuites.
Paiement en deux tranches : Resolute a confirmé avoir réglé la moitié de ce montant le 18 novembre, le solde devant être payé dans les mois à venir.
Ce conflit s’inscrit dans un large audit des mines d’or initié par le gouvernement malien en 2023, révélant un manque à gagner fiscal estimé entre 300 et 600 milliards FCFA (484,3 à 968,5 millions $).
Compagnies concernées : Outre Resolute, d’autres sociétés comme Allied Gold, B2Gold, et Robex Resources ont également accepté de régler des sommes importantes. Cependant, Barrick Gold, propriétaire de la plus grande mine du Mali, reste en négociations. Le gouvernement réclamerait à ce dernier jusqu’à 500 millions $, selon des informations de Reuters.
Adopté en 2023, le nouveau code minier vise à maximiser les revenus de l’État malien. Il introduit plusieurs réformes, notamment :
Une participation étatique portée à 30 % (contre 20 % auparavant).
Une participation de 5 % pour les investisseurs locaux.
Un objectif d’augmenter les revenus miniers publics de 500 milliards FCFA (800 millions $).
La mine de Syama, exploitée par Resolute Mining, devrait produire entre 205 000 et 215 000 onces d’or en 2024. Cette production reste cruciale pour l’économie malienne, fortement dépendante des exportations aurifères.
La résolution du litige entre Resolute et le Mali marque une étape importante dans la stratégie gouvernementale visant à optimiser les revenus du secteur minier. Toutefois, les négociations en cours avec d’autres grands acteurs, comme Barrick Gold, pourraient encore influencer l’avenir de cette réforme.
Abdoulaye OUATTARA
ÉchosMédias