S’il est vrai que , à en croire le grand penseur occidental et Professeur des universités , Yves Charles Zarka, par définition l’intellectuel est celui qui se risque à dire la vérité , alors le désormais Ex-PM malien , Dr Choguel Kokalla Maïga, est bel et bien un intellectuel . Un vrai et authentique intellectuel qui s’est délibérément risqué à dire la vérité jusqu’à perdre son poste prestigieux, disons honorable de Premier Ministre, en abrégé PM…
Mais, comme l’Ancêtre des intellectuels, Socrate, Choguel a compris qu’il y a quelque chose de plus honorable que le poste de PM, à savoir la dignité. En effet, celle-ci est une valeur absolue tant en termes mathématiques qu’en termes économiques.
Mathématiquement parlant, la dignité est une valeur absolue, c’est-à-dire non mesurable, et économiquement parlant , la dignité est une valeur absolue signifie qu’elle n’a pas de prix, donc non échangeable. Elle est certes une valeur d’usage , mais jamais une valeur marchande.
C’est un secret de polichinelle que Choguel est un vrai intellectuel politique dont la triple dignité ontologique, éthique et patriotique ne porte aucun stigmate de doute originel.
Par ses interventions musclées sans cesse renouvelées à toutes les occasions qui lui sont offertes par le digne peuple malien. il a montré et démontré comment l’impérialisme occidental a beaucoup plus peur de l’arme intellectuelle que militaire.
En effet , le fusil est lui-même un produit du savoir , pour reprendre les justes et inoubliables propos de notre Enseignant de psychopathologie à l’Université Nationale du Bénin, Dr Dah Lokono, ancien fonctionnaire de l’hôpital Salpetrière de Paris.
Par ses interventions on ne peut plus pertinentes, Choguel a su et pu dévoiler toute l’idiosyncrasie de l’impérialisme totalement privé de toute considération éthique.
Il a su et pu déshabiller l’impérialisme dans tout son cortège de mensonges et de violences au Sahel. Il a su et pu montrer au monde entier que l’homme noir comme tout homme au monde a une dignité sacrée.
Ainsi, ce qui est arrivé à l’honorable intellectuel politique malien n’est point surprenant quand on sait que de tout temps le pouvoir n’aime pas l’intellectuel. Parce qu’en disant la vérité sur le pouvoir il ôte du pouvoir au pouvoir. Le désamour de tout pouvoir vis-à-vis de l’intellectuel s’explique par le fait que celui-ci en disant la vérité sur le pouvoir déshabille le pouvoir.
En déshabillant le pouvoir l’intellectuel humilie le pouvoir aux yeux des lieux communs , c’est-à-dire de l’opinion. Dr Choguel Kokalla Maïga s’est risqué à dire la vérité en ce sens que celle-ci va le plus souvent à contre-courant de ce que veulent entendre les pouvoirs et l’opinion.
Or comme l’a si bien et si justement vu le philosophe des sciences , Gaston Bachelard, « l’opinion pense mal ; Elle ne pense pas : elle traduit des besoins en connaissances. En désignant les objets par leur utilité , elle s’interdit de les connaître. »
Ainsi , en s’engageant le samedi 16 novembre 2024 à dire la vérité , alethea, c’est-à-dire ce qui n’est plus , disons qui ne doit plus être caché, l’intellectuel politique Choguel Maïga savait certainement que la junte militaire qu’il a malgré tout et de tout temps respectée n’allait pas lui faire cadeau. Et le cadeau honorable qui vient de lui être fait par le Chef de la junte est justement son limogeage par un communiqué gouvernemental lu sur la Télévision d’Etat malien.
Comme tout vrai et authentique intellectuel, Choguel savait que sa parole, c’est-à-dire sa déclaration que les Anglais appellent speech act implique un risque pour lui-même , pour sa renommée, son poste , sa liberté, voire même sa vie. Et pourquoi ?
Parce qu’il savait lui-même en claire conscience que sa déclaration a pour unique norme la vérité, ce que l’auteur de Le bon gouvernement , Pierre Rosanvallon , appelle le dire vrai ou le courage de la vérité , selon la belle expression de Michel Foucault dans son admirable et historique cours magistral au Collège de France en 1984.
Mais philosophiquement pensé, ce qui est fait au grand intellectuel politique , Choguel, ne lui est pas encore fait vu que pour nous autres modestes amis du peuple malien , le grand homme d’Etat , Général Assimi Goïta et les quatre autres généraux peuvent rectifier ce qu’ils viennent de poser comme acte.
S’ils le veulent bien ils peuvent rectifier leur acte émotionnel inhérent à la nature humaine. Un acte émotionnel probablement influencé par des courtisans ou intellectuels mercenaires de tout acabit tant internes qu’externes.
Sont appelés intellectuels mercenaires ceux qui sont uniquement mus par le désir effréné des prébendes. Ce sont ces intellectuels prébendiers le plus souvent médiatisés qui ont destitué les vrais et authentiques intellectuels , à l’exemple de Choguel Kokalla Maïga.
Choguel qui avait utilisé vraiment et sincèrement toute son armada langagière ontologiquement conceptuelle et non épidermique pour démystifier l’impérialisme et ses valets locaux au Mali et en Afrique toute entière.
Il a remis dans leurs petits souliers tous les ennemis externes et internes du Mali qui n’excellaient que dans du pur verbalisme logomachique teinté d’hypocrisie manifeste.
Et c’est connu de tous que c’est le mariage harmonieux entre le courage intellectuel de Choguel et le courage militaire des généraux qui est à l’origine de tous les acquis indéniables capitalisés aujourd’hui par le peuple malien devenu plus que jamais un modèle de libération continentale.
Par le courage militaire des généraux le Mali a pu mettre hors d’état de nuire les terroristes et par le courage intellectuel du PM le Mali a pu désaxer l’Axe du mal continental, à savoir l’impérialisme qui a créé et armé tous ces terroristes inconscients qui sèment la terreur et la désolation au sein des populations civiles et militaires du Sahel.
Aimables généraux maliens , faites attention en sachant distinguer les vrais amis des vrais ennemis du Mali, pays frère frontalier du Niger.
Les premiers sont ceux qui vous disent la vérité que cela vous plaise ou déplaise. Les seconds sont ceux qui vous flattent .Ils sont en quête de leurs propres intérêts personnels et non celui du peuple malien.
Chers aimables généraux libérateurs du Mali , veuillez faire montre de sagesse et de lucidité, c’est-à-dire d’esprit d’ouverture sur le vrai. Le vrai c’est que toute l’Afrique a fortement besoin de l’Unité du peuple malien symbole et locomoteur de la libération continentale traduite par le cocher ou couple angélique Président GOÏTA- PM CHOGUEL .
Un beau couple beau d’une beauté dont la contemplation conduit aux anges. Ne prêtons pas le flanc aux ennemis classiques de l’Afrique qui disent haut et fort que les Africains sont ontologiquement incapables de s’organiser dans l’unité dialectiquement obtenue.
Le jeu de la dialectique, ce bébé spirituel auquel croît fermement et toujours votre frère intellectuel Choguel, est la voie royale qui a conduit au développement de toutes les grandes nations.
Vouloir clouer le bec à une personne humaine c’est lui refuser son humanité dont l’essence est la liberté, c’est afficher la posture d’un ennemi de la société des égaux. La pensée unique est dangereuse et désastreuse . Elle est un facteur conflictogène. Or notre Afrique n’a plus besoin de conflits fratricides.
D’où, la nécessité pour le Héros national du Mali, le Libérateur continental , Goïta , de privilégier l’apaisement dans l’intérêt supérieur de son peuple malien et de tous les peuples africains qu’il a tant aimés et qu’il continue , j’en suis sûr et certain , d’aimer d’un amour philosophique , c’est-à-dire celui qui est marqué du sceau de la stabilité, de l’immuabilité et de l’éternité dans la mesure de l’humaine condition.
Pour conclure sans conclure, car aux yeux du grand épistémologue britannique , Karl Popper, la connaissance du réel n’est jamais épuisée , mais est toujours entourée de zone d’ombre. Pour le cas de Choguel, la zone d’ombre serait progressivement éclaircie avec le temps entendu comme dévoilement de l’être , c’est-à-dire de la vérité qui finirait certainement par jaillir un jour comme d’une étincelle.
Une chose est certaine d’ une certitude inébranlable: n’en déplaise à ses détracteurs de tout acabit, Choguel KOKALLA MAÏGA est entré du bon côté de l’histoire universelle.
NB : la modeste leçon de morale historique et paradoxale à retenir par tout le peuple malien et tous ses vrais amis est celle-ci : De l’excellence comme malheur paradoxal de l’homme politique africain. En effet, en Afrique plus un homme politique est excellent plus il est farouchement et mortellement combattu : cas de Choguel Maïga, le désormais Ex-PM du Mali affectueusement appelé le Berceau des empires.
En bouclant la boucle, c’est-à-dire notre modeste plume nous venons d’apprendre à l’instant la nomination d’un nouveau Premier Ministre malien . Tout ce que je sais c’est que j’aime de tout mon cœur le Mali et son peuple frère biologique, culturel et historique du peuple nigérien.
#Prof Halidou Yacouba