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Appauvri et endetté, le Parti Africain pour la Solidarité et la Justice connu sous le sigle de l’ADEMA-PASJ vient d’adjuger un terrain d’une superficie, estimée à 1200 m2 à un richissime opérateur économique. La valeur de l’adjudication est de un milliard de nos francs…
Ce terrain en titre foncier, situé non loin du siège social de la BMS, était destiné pour y ériger un immeuble R+3. Ce dernier devrait être le siège du Parti. Un plan a été élaboré par un architecte militant des Rouges et Blancs, assorti d’un plan de financement.
Il était question, en effet, de dégager depuis 2013, un pourcentage de l’Aide publique aux partis politiques, en plus des contributions volontaires des députés et hauts cadres du PASJ pour commencer les travaux. Avant de solliciter un prêt pour son achèvement.
Malheureusement, la vie du parti, son fonctionnement, la tenue des instances régulières, ainsi que les différentes campagnes électorales qui ont émaillé cette période n’ont pas permis d’atteindre cet objectif.
Par moment, le parti était même obligé de mettre en gage le titre à la BMS pour obtenir d’espèces sonnantes et trébuchantes.
Avec le régime militaire et le limogeage de beaucoup de ses cadres des rouages administratifs, le fonctionnement du parti devenait difficile, intenable.
Ce sont deux, voire trois personnes, qui mettent la main à la poche, de façon régulière pour sauver les meubles. Cela ne pouvait pas continuer, et l’instance dirigeante de l’ADEMA- PASJ a demandé que son TF de Hamdallaye ACI 2000 soit mis aux enchères.
Pour ce faire, une commission restreinte a été mise en place pour examiner les offres (nous reviendrons sur les détails). Au finish, le terrain a été adjugé à un richissime homme d’affaires.
Ce montant, contrairement à ce que certains pensent, ne constitue pas un trésor de guerre pour la prochaine élection. Il servira plutôt à payer des dettes et à éponger les arriérés du Personnel administratif de Bamako-Coura, siège du parti.
Un richissime homme d’affaires, exilé au Canada, pour échapper à la prison dans une transaction immobilière, financée par la BOAD serait très remontée contre les héritiers de l’ancien Président Alpha Oumar Konaré parce qu’une promesse de vente lui avait été faite. L’ADEMA lui doit, semble-t-il, beaucoup d’argent.
Interessé par la présidentielle, cet exilé politique courrait derrière la ruche, afin d’obtenir son soutien. Aussi n’a t-il pas hésité à surendetter les Abeilles. Lui aussi sera pris en compte parmi les créanciers du parti, afin de le rendre solvable et crédible sur le plan financier.
En tout cas, l’ADEMA est une formation politique de masse, qui pourrait se réveiller à tout moment et frapper fort.
Est-il nécessaire de rappeler que deux de ses principaux leaders (Moustaph Dicko et Yaya Sangaré, deux anciens ministres) croupissent actuellement en prison, dans le lot des 11 leaders politiques arrêtés?
A suivre
Elhadj Chahana Takiou
22 Septembre
