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La scène politique est en ébullition, en faveur des vrais tenants du pouvoir : les «Généraux ». Dans ce climat, le Collectif de défense des militaires annonce une conférence de presse, ce mardi 19 novembre, « pour exiger la démission du Premier ministre ». Au même moment, des regroupements politiques pro-militaires appellent à un grand meeting pour « soutenir la transition ». Les réactions s’enchaînent après le discours de clarification du Premier ministre tenu le 16 novembre dernier…

« Ils ont eu à manger et à boire : bonne dégustation, tièê », ironise Abdoulaye Koné, Conseiller spécial du Premier ministre, quelques instants après le discours de « rupture » du son mentor. Avant de partager un extrait du discours de ce dernier : « Nous avons fait preuve de patience mais la patience a des limites ».


« Comprenez que Choguel est le représentant légitime du peuple acquis au Changement, dénonce l’infiltration, sa parole est celle des 4 millions de Maliens sortis le 14 janvier », prévient Dr Allaye Bocoum, autre collaborateur du Premier ministre. Allaye Bocoum ajoute à l’endroit de l’ORTM : « Félicitations ORTM, d’avoir censuré le Président du M5 et un PM et magnifié des micros partis créés contre la volonté populaire. »

« … Choguel, visiblement est préparé à toutes les éventualités. À la guerre comme à la guerre ! », fait constater l’éditorialiste Mohamed Attaher Halidou. Et d’ajouter : « Il porte une tenue militaire lors du meeting. Il fait de la communication politique. Là encore, ce n’est pas du hasard. Le terrain politique, c’est un champ de bataille, de confrontation. À t-il suffisamment de munitions pour les prochains combats politiques ? L’avenir nous le dira ! »

« Ce qui est sûr, avec la sortie du Premier ministre, rien ne sera plus comme avant. Soit on le laisse assumer la plénitude des fonctions qu’il réclame, soit il est débarqué avec toutes les mesures qui vont avec. Reconnaissons surtout son courage de garçon », a commenté le journaliste Issiaka Tamboura.

L’Alliance pour la refondation du Mali (AREMA), l’un des derniers partis politiques à naître, a condamné « avec la dernière rigueur, les propos aventuristes, d’une grande légèreté et erronés du Premier ministre… contre les autorités de la transition ». Par ailleurs l’AREMA dirigé par Chérif Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun Haïdara, appelle les « plus hautes autorités à prendre toutes les mesures idoines pour mettre fin à cette cabale et libertinage sournois d’un Premier ministre isolé… »

Parlant du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, l’homme politique Cheick Oumar Diallo affirme : « L’homme est vraiment coriace. Il ne va certainement pas lâcher son poste et semble convaincu qu’il ne sera pas démis de ses fonctions même s’il attaque vertement des personnes influentes. ( …). Ce qui est sûr : Nous sommes dans une cohabitation où le PM est un faire-valoir qui ne veut pas de ce “second rôle” ou, du moins, qu’il accepterait mieux s’il était consulté. Une cohabitation où chaque “camp” a ses partisans ».

Rassemblés par Mamadou TOGOLA

Source : Maliweb

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