Lors de leur troisième séance plénière de la session, tenue le jeudi 14 novembre 2024 à la salle Djéli Baba Sissoko du Centre International de Conférence de Bamako (CICB), les membres du Conseil National de Transition (CNT) ont adopté à l’unanimité le projet de loi ratifiant l’Ordonnance n°2024-009/PT-RM du 13 août 2024 portant création de la société MALI-AIRLINES-SA…
Ce projet de loi, initié par le ministre des Transports et des Infrastructures et adopté en Conseil des ministres lors de la séance du 31 juillet 2024, vise à renforcer la connectivité aérienne du Mali, tant au niveau national qu’international. L’objectif principal est d’assurer le désenclavement du pays en offrant des services aériens réguliers, couvrant des trajets courts, moyens et longs courriers, tout en garantissant des conditions optimales de sécurité et de sûreté.
Le projet prévoit plusieurs innovations majeures, dont les suivantes :
Bamako comme Hub aérien : L’Aéroport International du Président Modibo KEITA de Senou sera transformé en un hub aérien régional.
Valorisation de l’expertise locale : L’initiative vise à mettre en avant les compétences et le savoir-faire malien dans le secteur aérien.
Stimulation du secteur du tourisme : Le développement du transport aérien devrait favoriser une augmentation du tourisme au Mali.
Croissance de la part de marché aérien : La nouvelle compagnie malienne permettra de renforcer la présence du Mali dans le secteur aérien.
Accessibilité accrue : Le projet permettra un meilleur accès des populations maliennes aux services du transport aérien.
Attraction de financements : Le projet prévoit également un transfert de financements d’autres modes de transport vers l’aérien.
À l’issue de l’étude du projet, la Commission des Travaux Publics du CNT a formulé un certain nombre de recommandations pour garantir le succès du projet, notamment :
Faire de Bamako un hub aérien stratégique en établissant des partenariats avec des compagnies aériennes internationales. Le positionnement géographique de Bamako (à environ une heure de vol de presque toutes les capitales de l’Afrique de l’Ouest) est un atout majeur.
Procéder au recrutement du Directeur Général de la nouvelle compagnie, ainsi que du personnel clé, par le biais d’un appel à candidatures, accompagné de contrats de performance pour assurer la compétitivité et la rentabilité de la société.
Mettre en place des mesures d’allègement fiscal pour la nouvelle compagnie aérienne afin de favoriser son développement dans les premières années d’activité.
Avec l’adoption de cette loi, le Mali fait un pas important vers la relance de son secteur aérien et la réduction de sa dépendance vis-à-vis des compagnies étrangères, tout en offrant une alternative locale dans le transport aérien national et international.
Zana/Malijet.com
Source : Malijet