Les enfants des établissements publics défavorisés au profit de ceux du privé
La rentrée scolaire 2024-2025 initialement prévue au mois d’octobre a finalement a été effectuée le 04 novembre. Sans les nouveaux admis au DEF au niveau du secteur public…
En effet, à l’accoutumée, la rentrée des classes se fait après les orientations des nouveaux admis au Diplôme d’études fondamentale ( DEF), de l’année scolaire écoulée. Celle qui vient de commencer fait l’exception, parce que simplement le nouveau ministre ne connaît pas le secteur.
C’est un véritable vacancier à la tête de l’Ecole malienne. Les orientations, en effet, n’ont pas encore été effectuées. Du coup, les élèves des pauvres qui fréquentent le public restent à la maison tandis que ceux du privé vont dans les lycées.
A quand, alors, la rentrée scolaire, des heureux admis au DEF, destinés au secteur public de l’éducation ? En décembre ou janvier ? En tout cas, l’amateurisme règne avec le ministre de l’Education actuel.
Ce décalage entre la rentrée scolaire et les orientations des nouveaux admis au DEF s’explique, en réalité, par une certaine incompétence affichée au plus haut sommet du système éducatif de notre pays.
La rentrée des classes, avec le démarrage des cours sans ces potentiels élèves des cycles secondaires, est plus qu’une faute qui risque de perturber leur année scolaire. Parce que les enseignants sont tenus au respect d’un programme convenu, lequel pourrait être à minima au détriment des apprenants.
Ce décalage n’est autre que la preuve d’une incompétence affichée plus haut niveau du système éducatif. De ce fait, cette situation défavorise, encore une fois, du coup les admis du DEF, qui doivent effectuer leurs études au niveau de l’enseignement secondaire général et celui technique et professionnel.
Le ministre de l’Education nationale, mal entouré, avec des auditeurs au sein du cabinet, ne peut pas obtenir les résultats escomptés. Il est, dans tous les cas, le premier responsable de cette situation alarmante.
Il doit veiller à ce qu’il n’y ait pas une certaine injustice, parce que ce décalage entre les élèves du même ordre d’enseignement du pays constitue une injustice sociale.
Pour rappel, à la veille de la rentrée scolaire d’octobre, le ministre avait fait une sortie pour dire que rien n’empêchera la reprise des classes à la date prévue.
La suite est connue avec la ferme promesse de régler les problèmes liés aux inondations, aux enseignants et à l’orientation des élèves.
La nouvelle rentrée scolaire a été effective sans les orientations. Une question purement technique que le ministre n’a pu gérer en restant dans son confort de bureau, et en pensant que les appels téléphoniques pourraient tout régler, nous a confié un membre de la Commission d’orientation.
Lequel se plaint surtout des interventions qui ralentissent les travaux de la dite commission.
Retenons que, si son prédécesseur a pu relever haut la barre dans la gestion du portefeuille de l’Education nationale, c’est parce qu’il est resté humble. Ce qui n’est pas le cas du titulaire actuel.
Ce dernier semble tout savoir et tout faire.
Comme le dit un proverbe bambara, « la douceur d’une journée se reconnaît depuis au crépuscule ». Donc, l’incompétence dont souffre actuellement notre système éducatif, ne peut présager que des lendemains incertains pour ce secteur. A suivre
Diakalia M Dembélé
22 SEPTEMBRE