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Ce 7 novembre 2024, le pôle national de lutte contre la cybercriminalité a statué en faveur de la condamnation de l’imam Bandjougou TRAORE à deux ans de prison ferme. Cette condamnation fait suite à ses propos controversés, tenus lors d’un sermon du vendredi, qui a suscité de vives réactions de la part de la société civile et des organisations de défense des droits des femmes…



L’imam Bandjougou TRAORE, figure religieuse connue pour ses prêches, avait déjà été placé sous mandat de dépôt en janvier 2024 pour « atteinte au crédit de l’État » et « propos tendant à troubler l’ordre public ».
À cette époque, il avait été condamné à 18 mois de prison, dont 2 mois ferme et 16 mois avec sursis, assortis d’une amende de 500 000 francs CFA.  Après avoir purgé sa peine ferme, il a été libéré le 11 mars 2024.
Cependant, l’imam TRAORE s’est retrouvé de nouveau dans la tourmente en septembre dernier, lorsqu’il a été arrêté le 9 septembre suite à des déclarations jugées offensantes envers les femmes militaires et sportives. Ces propos, tenus lors d’un sermon à la mosquée, ont déclenché une vague d’indignation.

Dans son prêche, l’imam TRAORE avait fait des commentaires stigmatisant à l’égard des femmes en uniforme et des sportives, estimant que leur rôle était incompatible avec leurs responsabilités familiales.
De tels propos ont été dénoncés par plusieurs associations de défense des droits des femmes, qui les ont qualifiés de sexistes et discriminatoires.
Face à l’ampleur des réactions, des organisations féministes ont rapidement pris position, réclamant des sanctions judiciaires.

Certaines associations ont même envisagé de porter plainte pour incitation à la haine et discrimination, jugeant inacceptable la stigmatisation des femmes dans ces professions.

Ce 7 novembre, le pôle national de lutte contre la cybercriminalité a finalement statué en faveur de la condamnation de l’imam Bandjougou TRAORE à deux ans de prison ferme, mettant ainsi un terme à cette affaire marquée par des tensions entre valeurs religieuses et droits civiques.
Cette condamnation reflète la volonté des autorités maliennes de protéger les droits de toutes les composantes de la société, en particulier dans un contexte où les stéréotypes et discriminations envers les femmes restent des enjeux majeurs.

Abdoulaye OUATTARA

ÉchosMédias

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