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La compagnie canadienne avait annoncé, en septembre 2024, un accord avec le gouvernement pour mettre fin à différentes réclamations nées de l’audit des mines d’or recommandé par les Assises nationales de la refondation et ordonné par le président de la transition. Le Rapport d’audit présenté au président Assimi GOÏTA, le 23 mars 2023, avait révélé jusqu’à 600 milliards F CFA de manque à gagner pour l’État…


Suite à cela, le gouvernement avait, en effet, lancé des négociations avec les compagnies minières pour récupérer ses fonds.
Pour ce qui est de Barrik, il affirme avoir payé 30 millions $ au gouvernement malien, au titre de « régularisations fiscales ponctuelles ».

C’est ce que la compagnie canadienne affiche dans ses résultats du troisième trimestre 2024, indiquant que ce paiement s’inscrit dans le cadre d’un accord conclu en septembre avec notre pays afin de poursuivre l’exploitation de la deuxième plus grande mine d’or du pays.

Notre pays demandait 300 milliards FCFA (512 millions $) d’impôts et de dividendes impayés à Barrick, mais la société canadienne n’a pas respecté ses engagements. La facture d’au moins 300 milliards F CFA présentée à Barrick inclut un redressement fiscal pour des impôts non payés en 2020, 2021 et 2022, ainsi que des dividendes impayés.

Notons que le complexe Loulo-Gounkoto, la plus grande mine d’or du Mali, livre annuellement environ 700 000 onces d’or.
Il s’agit de l’affirmation de la volonté du gouvernement d’obtenir une plus grande part des revenus générés par l’exploitation de l’or dans laquelle le manque à gagner pour l’État selon l’audit commandité en 2022 se situerait entre 300 milliards et 600 milliards FCFA (plus de 1 milliard $).

C’est derrière des fonds que les ministres de l’Economie et des finances et des mines sont en train de courir pour récupérer des entreprises qui n’avaient pas l’habitude de payer d’impôts, en tout cas, leurs impôts.
Plusieurs accords ont été signés en ce sens, ces derniers mois, avec les canadiens Allied Gold, B2Gold et Robex Resources, permettant aux autorités de récupérer 65 milliards F CFA (108 millions $).

Ces accords devraient, par ailleurs, assurer 245 milliards F CFA (410 millions $) de revenus en plus pour le budget de l’État chaque année, avait précisé le ministre de l’Économie et des Finances, Alhousséni Sanou, en septembre dernier.

Abdoulaye OUATTARA

ÉchosMédias

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