Constitué au lendemain du Dialogue inter-Malien, la dynamique autour de Chérif Koné semble s’essouffler et s’apparente de plus en plus à un projet mort-né.
Magistrat de carrière, et ancien avocat – général près la Cour suprême du Mali, Cheick Mohamed Chérif Koné est à la croisée des chemins. En effet, tout semble tourner au vinaigre pour celui qui a été proclamé chef du Gouvernement de Transition civile du Mali en exil en juin dernier et qui endosse en même temps la fonction de Ministre de la Défense. Depuis deux mois, en tout cas, une scission n’a de cesse de prendre forme avec des défections assez significatives pour présager d’un autre gouvernement en exil sur fond de querelle de leadership. Le maillage initial vient de prendre un sérieux plomb dans l’aile cette fois avec le départ du Pr Aboubacrine Assadek, dont la lettre de démission a été largement relayée sur les réseaux. Motif évoqué : l’absence de résultats par rapport au niveau d’atteinte des objectifs et missions assignées. Un départ qui pourrait en cacher un autre car le PM de la tendance parallèle annonce son retrait à la date du 9 novembre, une fin de mission liée au parlement de cette transition dite en exil, dont le patron du perchoir serait au cœur de suspicions. Des sources internes de cette communauté de compatriotes en exil font état, en clair, de connivences avec les pouvoirs de Bamako. Un jeu de dupes auquel se greffer le manque de vision, d’organisation et de discipline.
De quoi rappeler un certain Ainea Ibrahim Camara qui tenta pareille aventure en 2022 avant de s’essouffler. C’est dire que les acteurs de l’Exécutif vadrouilleur entre l’Europe et l’Afrique n’ont pas retenu les leçons. Si la sécurité d’Etat est à l’affût, il convient de rappeler que le procureur de la cybercriminalité a émis un avis de poursuite contre les membres de cette marmaille.
I. KEÏTA
Source : Le Temoin