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L’initiative «Swap Your Vote» permet aux électeurs des «swing states» de soutenir Kamala Harris contre Donald Trump, tandis que des électeurs d’États «sûrs» votent pour un candidat alternatif en échange. Cette idée, soutenue par Ruwa Romman et Chris Rabb, soulève des débats sur l’éthique électorale et l’intégrité du vote. Dans le contexte des élections présidentielles américaines de 2024, une initiative inédite appelée «Swap Your Vote» («Échange ton vote») attire l’attention…

Ce programme vise à aider les électeurs des «swing states» (États où les résultats électoraux sont souvent très serrés, comme l’Arizona, la Pennsylvanie ou le Michigan) à «maximiser leur impact». En effet, cette initiative permet aux électeurs des «swing states» qui veulent soutenir des petits partis ou exprimer leur mécontentement, d’utiliser leur vote de manière «stratégique».

En pratique, ils acceptent de voter pour la candidate démocrate, Kamala Harris, pour affaiblir Donald Trump, candidat républicain. En retour, un électeur d’un État «sûr» (où le résultat est déjà prévisible) vote pour le candidat tiers ou de protestation que ces électeurs des «swing states» préfèrent.

L’objectif principal est de faire barrage à Donald Trump tout en permettant aux participants d’envoyer un message de mécontentement envers les grands partis politiques.

Environ 12 000 électeurs ont déjà rejoint le programme, et leur nombre continue d’augmenter.

Un mouvement soutenu par des figures influentes

Le «Swap Your Vote» a reçu un large soutien de la part de leaders engagés, notamment Ruwa Romman, représentante de l’État de Géorgie et militante pour les droits des Palestiniens, ainsi que Chris Rabb, représentant de la Pennsylvanie. Dans un récent épisode de l’émission populaire américaine Last Week Tonight, l’animateur Jon Oliver a évoqué cette initiative et expliqué comment Ruwa Romman avait «échangé» son vote pour soutenir le candidat démocrate en Géorgie tout en collaborant avec un électeur d’un État «sûr» pour «exprimer ses valeurs» par un vote de protestation.

Les créateurs de «Swap Your Vote», notamment Rae Abileah, expliquent que cette initiative permet aux électeurs d’utiliser leur voix de manière «calculée» tout en adressant des messages clairs sur des sujets urgents, comme la situation à Gaza, la responsabilité des entreprises et l’urgence climatique.

«Nous disons la vérité sur le rôle des États-Unis dans les bombardements de Gaza et l’urgence climatique tout en renforçant le pouvoir populaire», a déclaré Rae Abileah.

Une démarche qui soulève des questions d’éthique électorale

Si cette méthode permet d’amplifier les voix de certains électeurs américains, elle suscite également des inquiétudes.

Certains experts estiment que cette pratique pourrait remettre en question le principe de choix individuel et introduire des risques de manipulation, d’autant plus que les électeurs américains doivent échanger leurs informations de contact pour établir ces «pactes».

Il existe également des craintes quant aux conséquences sur l’intégrité du processus démocratique et le risque de transformer l’acte de vote en un échange «optimisé» plutôt qu’en une expression individuelle.

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Source : RT en français

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