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Au Sénat et à l’Assemblée nationale, le Service national universel défendu par Emmanuel Macron a été malmené dans les commissions des finances. Plusieurs voix s’élèvent pour mettre fin à ce dispositif jugé «coûteux»…

«Au même moment les commissions des finances du Sénat et de l’Assemblée suppriment le SNU, gadget inutile et coûteux d’Emmanuel Macron». Le député socialiste Arthur Delaporte s’est réjoui le 30 octobre sur le réseau social X de l’attitude symétrique des chambres basse et haute dont les commissions, dominées à gauche pour l’Assemblée, et par la droite pour le Sénat, ont toutes deux porté un coup au Service National Universel (SNU).

Ce dispositif SNU défendu par le président de la République consiste en une sorte de pastiche de service militaire censé «recréer le socle d’un creuset républicain et transmettre le goût de l’engagement» et  «impliquer la jeunesse française dans la vie de la Nation».

Il se matérialise par des séjours de «cohésion», des «missions d’intérêt général» et des «engagements volontaires».

«gabegie financière», «coûteux», les parlementaires vent debout contre le SNU

Les députés réunis en commission des finances ont voté la réaffectation du budget du SNU quand leurs collègues sénateurs ont voté une baisse de 100 millions d’euros des crédits du dispositif.

Une démarche parallèle pour deux commissions aux couleurs politiques divergentes qui illustre le rejet de ce que le député écologiste Jean-Claude Raux qualifie de «gadget présidentiel» qui «ne marche pas» et «coûte cher».

Le député socialiste Emmanuel Grégoire a lui évoqué «la suppression des crédits pour cette gabegie financière qu’est le SNU, étrillé par la Cour des comptes». En effet, le dispositif avait été épinglé par la Cour des comptes dans un rapport rendu en septembre 2024.

Outre les élus, des personnalités publiques notamment des journalistes ont pris position contre le SNU à l’image de Jean-Dominique Merchet, journaliste à L’Opinion et d’ordinaire peu hostile au président qui a ainsi écrit sur le réseau social X : «Qu’on en finisse avec le SNU, ce Service national universel, inutile et coûteux».

Si les votes en commission ne préjugent pas d’une suppression totale et définitive du dispositif, le vote concomitant de la droite et la gauche tend à illustrer le rejet assez large de cette promesse de campagne du chef de l’Etat lancée en 2019 et qui devait être généralisée à la rentrée 2026. Reste désormais à voir dans quelle mesure le SNU rentrera dans le budget définitif qui sera présenté au vote des députés ou qui intégrera le mécanisme du 49.3.

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Source : RT en français

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