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Le concept «Flamme de la Paix» est la vedette des interprétations qui opposent tant que mal les protagonistes dans la cité. Qu’entendons-nous par la flamme de la paix ? Qui sont les acteurs concernés ? Quelles sont les armes qui en payent les frais ? Tant d’inquiétudes que nous tentons d’élucider à travers une rencontre avec le colonel-major à la retraite Diaran Koné, un ancien cadre chevronné du monde de la défense nationale…


Journal EM: Mon colonel, qu’est-  ce qu’on entend par «flamme de la paix» ?

Col. DK : de façon simple, il s’agit d’une manifestation, une cérémonie couronnée et matérialisée le plus souvent par un monument qui peut ou pas porter sur une flamme réelle. La flamme de la paix, quels que soient les éléments constitutifs, est un monument qui symbolise la paix, l’espoir, la joie.

Journal EM: A quel moment peut–on parler de flamme de la paix ?

Col. DK : le plus souvent, la flamme de la paix fait suite à une crise profonde, généralement suite à un conflit, une guerre d’importance et de portée nationale.

On peut citer les cas de la deuxième guerre mondiale, du Mali et celui de la Côte d’ivoire.

Journal EM: Quels sont les effets de la flamme de la paix sur la vie d’un pays ?

Col. DK : Au-delà de son symbole, la flamme de la paix rappelle à notre souvenir, à notre mémoire les atrocités vécues. En même temps, elle nous fait croire que les atrocités sont désormais de l’ordre de simples souvenirs.

Journal EM: Quels souvenirs gardez-vous du cas Malien ?

Col.DK : au Mali, après de récurrentes rebellions, le président Alpha Oumar Konaré a intégré les ex-combattants dans l’armée et dans tiers métiers et structures étatiques. Certains ont préféré s’installer à leur propre compte.

Pour magnifier l’évènement, le président A.O.K a organisé un cérémonial « la flamme de la paix » le 27 Mars 1996 à Tombouctou où, 3000 armes ont été brulées devant un parterre de personnalités et d’organisations nationales, Africaines et étrangères.

Journal EM: quelles étaient les armes concernées par ce cérémonial ?

Col. DK : il est utile de rappeler que les armes lourdes n’étaient pas concernées par l’incinération.

Journal EM: selon vous, pourquoi la flamme de la paix de 1996 alimente-t-elle encore l’actualité médiatique de la nation ?

Col DK : une polémique endiablée se constate en ce moment dans l’opinion Malienne. Chaque thèse avance ses prétentions. La guerre et le sursaut d’orgueil font revivre la Flamme de la paix de 1996.

Avec la récente évolution dramatique, criminelle, et terroriste de la crise multidimensionnelle au Mali, il est permit de s’interroger sur le mérite de la paix, de la joie et de l’espérance de la Flamme de la paix du 27 Mars 1996 ; alors que l’initiateur (A.O.K), n’a fait aucun mystère sur son anti-militarisation, «une bonne démocratie n’a pas besoin d’une armée forte» avait-il déclaré.

Alors, il devient logique de déduire et de s’interroger :
Est-ce pour cela que le président Alpha Oumar Konaré ne s’est pas trop occupé des outils de défense nationale ?

N’est-ce pas à cause de tout cela, que le pays a connu tous ces crimes ?

En tout cas, le président AOK peut difficilement convaincre là-dessus.

Journal EM: la situation actuelle au Mali, nécessite-t-elle un cérémonial de flamme de la paix ?

Col.DK : face à la menace terro-impérialiste de faire disparaître le Mali, ces autorités militaires et politiques ont fait preuve d’un sursaut d’orgueil.

Elles ont équipé à la hauteur des menaces l’armée, comme pour signifier que le démocratie repose et passe d’abord par une armée forte, professionnelle et moderne.

La polémique autour de la flamme de la paix se nourrit de la situation de guerre et des deux styles de posture des autorités de 1996 et celles actuelles.

Sans faire honte ni une quelconque volonté de nuire ou d’offenser ; l’esprit de la flamme de la paix de 1996 a participé d’une veillieté et d’une stratégie de primé-démocratique.

Il fallait se montrer bon élève de La Baule pour espérer bénéficier de l’aide et de l’accompagnement financier néo-impérialiste et néocolonial des Partenzires Technisius de Ginznviers (PTF) de Breton Woods.

En ce moment-là, nos nations subissent encore le diktat impérialiste par lequel, ils vasalisaient les états et les dirigeants Africains.

La flamme de la paix se comprend absurdement dans ce contexte, mais sûr à cela ne tienne.

Journal EM: que direz-vous en comparant les deux époques de la flamme de la paix ?

Col.DK : il faut noter que la comparaison entre l’époque de la flamme de la paix de Tombouctou et celle actuelle, se fait absolument au détriment  du passé.

Les autorités actuelles ont le mérite du courage patriotique de chasser la France et la MUNISMA. Elles ont aussi équipé à souhait les forces de défense, une automatisation gage de la liberté d’action Malienne.

Elles ont rencontré l’assentiment de tout bon Malien digne de ce nom.

Journal EM: A l’heure actuelle de la situation sécuritaire, à quoi peut-on s’attendre du Mali ?

Col.DK : pour autant, à l’heure actuelle de la situation sécuritaire, le Mali ne doit pas se payer le risque de l’organisation d’une flamme de la paix.

Il faut d’abord venir à bout de la violence résiduelle, encore sporadique sur le territoire national.

Mais il est permis de se réjouir de ce que la situation d’ensemble est sous contrôle des forces de défense. Il reste toujours à mobiliser et fédérer les Maliens autour du Mali, notre bien commun.

Propos recueilli par
                                                                                                                          

Jean S Soumah

ÉchosMédias

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