Dans son communiqué n°011 assorti de sa réunion du 17 octobre 2024, le Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes a fait le point de la situation des inondations et de l’assistance aux sinistrés. Il en ressort un cumul de 696 cas d’inondations depuis le début de l’hivernage, 6 cas de vents violents, 8 cas de foudre et 43 243 cas d’effondrements qui a engendré 349 889 personnes sinistrées, dont 96 407 hommes, 98 808 femmes et 154 674 enfants. Ainsi, 84 cas de pertes en vies humaines ont été enregistré et 153 blessés…
Au cours de la réunion, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile assurant le secrétariat permanent du Comité interministériel de gestion de crises et catastrophes a capitalisé les efforts consentis par le gouvernement, notamment la poursuite des opérations de sauvetage, d’évacuation et de mise en sécurité des ménages ; la poursuite de l’assistance en vivres et non vivres courant la semaine à 2429 ménages sinistrés dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou et le district de Bamako ; le renforcement des piquets d’intervention rapide dans les unités opérationnelles de la protection civile ; la poursuite des travaux de curage des collecteurs, des caniveaux et les travaux d’urgence sur les axes routiers impactés à travers le pays ; la poursuite de la diffusion des messages de sensibilisation sur les radios, les télévisions, dans la presse écrite et via l’application digitale SOS Sécurité ; la diffusion par les opérateurs téléphoniques des messages de sensibilisation SMS élaborés par le MSPC.
Pour le Comité, les risques d’inondations demeurent avec la poursuite des orages isolés accompagnés de pluies et des quantités importantes sont prévues par endroits selon les prévisions météorologiques. Aussi, mentionne le communiqué, la situation hydrologique le long des fleuves Sénégal, Niger et Bani est marquée par la poursuite de la montée des niveaux d’eau. Cependant, la tendance actuelle est à la baisse et se caractérise par une grande fluctuation des niveaux. Le maintien de cette baisse est tributaire de la pluviométrie dans les hauts bassins.
Il ressort également de la réunion du Comité que les seuils d’alerte ont été dépassés dans certaines localités telles que Kayes, Kéniéroba, Bamako, Ségou, Ké-Macina, Beleny Keny (San), Sofara, Mopti et Diré, ce qui provoque déjà des débordements des eaux du cours normal par endroits. Par ailleurs, les lâchers d’eau se poursuivent au niveau des barrages de Manantali et de Sélingué.
A cet effet, précise le communiqué, toutes les zones riveraines demeurent en vigilance rouge et les populations sont invitées à prendre les dispositions idoines pour éviter tout désagrément. La mise en œuvre des actions salvatrices de réduction des risques d’inondations demeure à travers le respect des consignes suivantes : libérer les emprises et les voies d’écoulement des eaux ainsi que les zones à risque d’éboulement ; éviter de s’engager sur une route ou une ruelle inondée, à pied comme en véhicule ; s’éloigner des berges d’un cours d’eau en crue, ou d’un canal d’évacuation d’eau comme les caniveaux ; éviter de s’arrêter sur un pont, que ce soit à pied ou en véhicule ; s’abriter dans un bâtiment ou un espace couvert, en cas de forte pluie ; ne pas s’arrêter sous un arbre, pour éviter les risques de foudre ; se mettre à l’abri et s’adresser aux services compétents en cas de présence d’animaux sauvages aquatiques et non aquatiques ; se référer aux structures techniques avant de réutiliser l’eau dans les zones précédemment inondées.
Boubacar Païtao
Source : Aujourd’hui Mali