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L’Afrique se trouve à un tournant majeur de son histoire, bien que les Africains eux-mêmes  à quelques rares exceptions près n’en soient pas pleinement conscients. D’une part, parce qu’ils sont accablés par toutes sortes de difficultés et de catastrophes, telles que les pandémies, les désastres écologiques, les sécheresses, et les inondations…

D’autre part, parce qu’ils sont soumis à la propagande multiforme des médias occidentaux (RFI, BBC, Deutsche Welle, Voice of America) visant à leur faire croire qu’ils ne peuvent progresser sans « l’aide occidentale » distribuée par des ONG perpétuant une mentalité d’assistance permanente.

Soixante ans après l’accession à la souveraineté, l’Afrique est redevenue un enjeu majeur pour les puissances extra-continentales, à l’heure où se dessine un monde multipolaire fondé sur une coopération gagnant-gagnant, plutôt que sur l’imposition de relations inéquitables dictées par le principe « je gagne, tu perds ». L’Afrique doit impérativement mettre fin aux divisions intestines héritées de la colonisation, ainsi qu’aux rivalités stériles entre pays frères que rien ne devrait séparer. Les Africains doivent réactiver « l’arme nucléaire » laissée par les pères fondateurs (Nkrumah, Modibo Keita, Sékou Touré, Nasser), à savoir le panafricanisme, pour redonner confiance et force à l’Afrique-Mère et tracer sa propre voie.

Que les artisans du chaos, créateurs de foyers de tension, aveuglés par la haine sachent que le Sahel — comme le reste du continent — ne sera plus le jouet des puissances extra-continentales. L’Afrique déracinera la matrice du terrorisme pour montrer au monde qu’elle a pris son destin en main. Au siècle dernier, l’homme d’État français Alain Peyrefitte prédisait : « Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera ». Cette prédiction s’est réalisée, grâce à des leaders comme Mao Zedong, Deng Xiaoping, Chou Enlai, et aujourd’hui, plusieurs pays en ressentent les effets. Au cours du même siècle, le panafricaniste sud-africain Issiaka Sémé affirmait : « De l’Afrique jaillira toujours quelque chose de nouveau ». Les « fils aînés de la Terre » (Aimé Césaire), qui ont déjà tant donné au monde, sont là, debout, pour occuper la place qui leur revient.

L’histoire n’est pas un processus linéaire, mais un long chemin où, pour aller loin, il faut regarder loin devant tout en prenant soin du premier pas, qui déterminera le voyage. La nouvelle dynamique enclenchée au sahel doit être encouragée pour renforcer le processus de rétablissement de la souveraineté au Mali. Cependant, le chemin sera long et semé d’embûches de toutes sortes.

Ousmane Mohamed Touré

Le Poing

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