Le 24 Septembre 2024, le Président du Biprem Fasoko (Bloc d’Intervention Populaire et Pacifique pour la Réunification Entière du Mali) Lacine DIAWARA a adressé une correspondance avec des propositions de réduction du train de vie de l’État et de sécurisation du territoire à l’’attention de Son Excellence Colonel Assimi GOITA , Président de la Transition, Chef de l’État avec ampliations ( Premier Ministre, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants et le Ministre de l’Économie et des Finances). Entre autres des propositions, le BIPREM souhaite que des décisions politiques courageuses doivent être prises par les Autorités de la Transition à cet effet et tout le monde sera amené à faire des sacrifices car l’intérêt supérieur de la nation, en temps de guerre, doit prévaloir sur les acquis individuels...
En croire le Président du Biprem Fasoko (Bloc d’Intervention Populaire et Pacifique pour la Réunification Entière du Mali) Lacine DIAWARA, le Mali traverse en ce moment une crise sécuritaire et identitaire sans précédent dans son histoire. Les changements environnementaux ont appauvri la région du Sahel, les problèmes de sécurité et les défis tenant à l’irrédentisme ethno nationaliste se sont amplifiés et se sont aggravés. La propagation des armes de guerre se poursuit ; la criminalité organisée et les activités des réseaux criminels s’intensifient ; les groupes radicaux armés terroristes se multiplient et ont étendu leurs actions sanguinaires jusque dans notre capitale à Bamako, comme l’atteste la dernière en date du 17 Septembre 2024. Cette insécurité endémique, qui a atteint des proportions très inquiétantes et qui gangrène presque tout le territoire, ne devrait laisser aucun Malien indifférent, quelle que soit son appartenance ethnique, politique ou religieuse. Les périls aussi bien intérieurs qu’extérieurs sont nombreux et ils fragilisent l’État. La guerre coûte chere, très chère. L’insécurité généralisée détruit un État, une nation. Des moyens financiers très substantiels doivent par conséquent être mobilisés pour gagner cette guerre. Notre État éprouve aujourd’hui des difficultés pour lever des fonds à hauteur de souhait sur les marchés sous régionaux, régionaux et internationaux. En tout état de cause, la dette et les services de la dette grèvent lourdement un budget et ne peuvent donc être la panacée à long terme pour un pays. Car pour lui, il devient alors impérieux et urgent de prendre toutes les dispositions idoines pour réduire de façon très drastique le train de vie de l’État qui absorbe plus de 75% du budget total en termes de dépenses courantes et autres, aux fins de disposer de ressources internes suffisantes pour faire face aux nombreux défis existentiels économiques, sécuritaires auxquels nous sommes confrontés. Le réalisme nous commande aujourd’hui d’aller dans ce sens. Des décisions politiques courageuses doivent être prises par les Autorités de la Transition à cet effet et tout le monde sera amené à faire des sacrifices. Le maintien du statu quo actuel sera désastreux à court terme pour notre pays. Propositions de réduction du train de vie de l’état et de sécurisation de notre territoire
-Ramener les montants du budget de souveraineté du Président de la Transition à 20M / mois ; Premier Ministre 10M/mois ; Président CNT 5M/mois
-Diminuer de 30% les salaires des Présidents de toutes les institutions
-Diminuer de 30% les budgets de toutes les institutions (Présidence, Primature …)
-Dissoudre les institutions non indispensables en période transitoire (Conseil Économique Social et Culturel, Haut Conseil des Collectivités …)
-Dissoudre le CNT sous sa forme actuelle et le remplacer par un conseil de 50 membres, qui recevront individuellement 200 000 FCFA/mois comme prime de représentativité et 20 000 FCFA/jour pour frais de participation aux sessions. Aucune autre prise en charge ne sera effectuée. Seul le Président du CNT disposera d’un véhicule de fonction
-Dissoudre le gouvernement et mettre en place un nouvel attelage gouvernemental de 13 membres, 15 au maximum, à qui seront assignés, chacun en ce qui le concerne, des « objectifs à échéanciers précis » avec obligation de résultats. Des Secrétaires d’État (5 à 7 maximum), qui n’ont pas rang de Ministres, compléteront l’ossature gouvernementale
-Limiter les membres des cabinets ministériels à 12 personnes, 15 au maximum auprès de chaque Ministre : 1 Secrétaire Général, 5 conseillers techniques et 4 chargés de mission pour les grands Ministères, 1 chef de cabinet, 1 attaché de cabinet, 2 assistantes (pour Ministre et Secrétaire Général), 1 chargé de la sécurité du Ministre
– Bannissement des véhicules de luxe (V8 et autres), interdiction d’en acquérir et leur remplacement par des véhicules moins chers et plus économes en carburant et en entretien
-Faire le point sur le patrimoine immobilier de l’État, réaménager les nombreux bâtiments disponibles, y ramener toutes les structures étatiques aux fins d’économie d’un montant de plus de 40 Milliards FCFA/an, payé par l’État en termes de charges de loyers de ses différents services déconcentrés logés dans des bâtiments privés
– Réunification de toutes les structures étatiques de vérification et de contrôle (BVG, CASCA, autres structures de contrôle de l’administration) en une seule entité, qui entrainera des économies substantielles
– Ajouter 15 FCFA sur chaque litre d’essence achetée, en supplément pour l’Etat
-Ajouter 2 FCFA pour chaque appel téléphonique effectué, en supplément pour l’Etat
-Ramener, à travers des échanges avec les syndicats des travailleurs (UNTM, CSTM, CDTM …), les dates de départ à la retraite à 60 ans pour les Cadres supérieurs A, 58 ans pour les Cadres moyens, 55 ans pour les autres agents et ce, au regard de la pyramide des âges au Mali, avec 75% de la population qui ont moins de 35 ans. Un pays qui dispose d’une population aussi jeune ne peut et ne doit objectivement pas prolonger l’âge de départ à la retraite.
Cette nouvelle reconfiguration proposée aux syndicats et dont nous signalons l’urgence de sa mise en œuvre, permettra de recruter rapidement dans des forces militarisées de police et de gendarmerie 200 jeunes par cercle dans les 59 cercles des 10 régions (ancien découpage territorial), aux fins de neutralisation des ennemis de la nation et de sécurisation au quotidien de nos villages, fractions, communes, cercles.
Les régions concernées sont : Kayes, Ségou, Sikasso, Koulikoro, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka, Taoudéni. Le nouveau découpage territorial, avec une prévision d’extension à 156 cercles, sera pris en compte après la sécurisation du territoire.
La très inquiétante situation sécuritaire du pays exige cette réforme majeure. Un Décret doit être impérativement et rapidement pris dans ce sens, accompagné d’un exercice de pédagogie et de communication.
-Création par cercle, dans les 59 cercles, d’un corps des forces spéciales de défense de 300 hommes minimum, appelé Unité Mobile des Forces Spéciales (UMFS), dans la configuration qui suit-100 nouvelles recrues du cercle sur les 200, complétées par 200 hommes relevant des éléments de l’armée de terre, de la garde nationale, de l’armée de l’air …- et ce, aux fins de réponse efficace à la stratégie d’éparpillement et d’extrême mobilité des forces ennemies dans nos différentes contrées. Les 100 autres nouvelles recrues non membres des forces spéciales s’occuperont de la sécurité publique au quotidien dans le cercle
-Dotation de ces équipes des forces spéciales de 300 hommes minimum par cercle en équipements militaires modernes et adaptés à leurs besoins
La logistique de l’armée étant assez lourde à déployer sur l’ensemble du territoire, seules des forces spéciales mobiles établies par cercle seront d’une grande efficacité pour sécuriser les villages, les communes en mettant hors d’état de nuire ces forces obscurantistes.
Les cercles des régions du centre et du nord seront les premiers concernés par ces dispositifs.
Coût total estimatif mensuel : 17 564 375 000 fcfa annuel : 210 772 500 000 FCFA (Deux Cent Dix Milliards Sept Cent Soixante Douze Millions Cinq Cent Mille Francs CFA) représentant entre autres -les salaires des nouvelles recrues des cercles, la restauration des forces spéciales, la construction des camps militaires pour les forces spéciales dans chaque cercle, les budgets de fonctionnement des camps, les achats d’équipements militaires pour ces unités mobiles/cercle pour 59 cercles
-Déploiement d’agents des services de renseignement dans chaque cercle des régions suscitées, avec des agents bien formés car cette guerre asymétrique ne sera gagnée qu’à travers l’information et l’implication des populations locales
-Dotation des forces de défense et de sécurité en moyens technologiques d’interception de communications et en systèmes de renseignements très performants
-Équipement en drones turcs de combat et de surveillance 24H sur 24 de tous les camps de l’Armée exposés dans les zones à risque ; rayon d’action d’un drone turc : 150 Km ; quadrillage en drones ou satellites de toutes les zones en forêt servant de refuge aux forces ennemies, aux fins de leur repérage et de leur neutralisation
Dans cette optique, l’installation des bases de drones doit être effective dans la configuration géographique qui suit : une base à Ségou, une à Mopti plus précisément à Sévaré, et une autre base déployée à Ménaka qui servira à surveiller et sécuriser Gao, Ménaka, Ansongo jusqu’à Labezanga à la frontière avec le Niger.
Chaque base sus identifiée doit disposer de 5 drones opérationnels. Les drones doivent aussi couvrir les frontières du Burkina Faso, de la Mauritanie et de l’Algérie (30 drones minimum au total)
-Achat de 20 hélicoptères de combat minimum et 10 avions minimum de transport de troupes pour les dix régions suscitées, aux fins de pré-positionnement de deux avions de combat et un avion de transport de troupes par région, pour accompagner au quotidien nos forces terrestres dans leurs déplacements et pour la neutralisation des forces obscurantistes
-Budget conséquent pour équiper réellement notre armée de façon rigoureuse et professionnelle
L’acquisition et l’opérationnalisation très coûteuses de ces équipements militaires-indispensable pour une sécurisation du territoire, ne seront possible qu’à travers les économies grandement substantielles (évaluées à des dizaines, voire des centaines de milliards de FCFA), qui seront engendrées par les mesures de réduction conséquentes du train de vie de l’État énumérées plus haut.
L’articulation de la loi des finances du dernier exercice trimestriel 2024 et du budget 2025 devraient, pour plus d’efficacité et de réalisme, intégrer ces nouveaux paramètres.
Des dispositifs très dissuasifs de lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics doivent aussi accompagner ces mesures.
PROPOSITION DE COMPOSITION DU CNT à : 50 Membres (Juristes 2 ; Magistrats 2, Constitutionnalistes 2, Économistes 2, Syndicalistes 3 (UNTM 1, CSTM 1, CDTM 1), Organisations socioprofessionnelles, Agriculteurs 2, Éleveurs 2, Pêcheurs 2, Opérateurs économiques 2, Artisans 2, Transporteurs 2, Organisations de jeunes 2, Organisations de femmes 2, Personnes vivant avec un handicap 2, Autorités traditionnelles 2, Communicateurs traditionnels 2, HCIM 2, Catholiques 2, Protestants 2 , Personnes ressources 11
Lisez la suite de l’article
Source : maliweb.net