Dans le cadre de la lutte contre les pratiques néfastes et l’abandon des violences basées sur le genre, le ministère de la promotion de la Femme de l’enfant et de la Famille avec l’appui de l’Onu femmes Mali et l’ambassade d’Allemagne, a lancé le 22 octobre 2024, les activités pour la mise en du Réseau national des chefs traditionnels, leaders communautaires et religieux dans la lutte contre les violences basées sur le genre au Mali…
Pendant deux jours, , les chefs coutumiers seront formés avant de mettre en place le réseau.
À l’ouverture, la ministre de la promotion de la Femme de l’enfant et de la Famille, Dr. Coulibaly Mariam Maiga déplore les tableaux sombres du VBG et au regard de la vitesse de propagation du fléau.
Selon elle, l’initiative de créer le réseau est en phase avec la mise en œuvre de la Politique nationale genre, la stratégie nationale pour l’abandon des Violences Basées sur le Genre, le renforcement de capacités des institutions et organisations de la société civile afin, de parvenir à l’égalité entre les sexes.
«Les autorités et légitimités traditionnelles, gardiennes des valeurs de la société, contribuent au renforcement du vivre-ensemble et de la cohésion sociale, à la prévention et à la gestion des conflits.
Les différentes catégories d’autorités et de légitimités traditionnelles, leurs rôles et les modalités de leur intervention sont déterminées par la loi », a-t-elle souligné.
Elle a annoncé que le Réseau qui sera mis en place et renforcé sur les thématiques du département en matière de lutte contre les VBG, est fortement attendu. Il sera un outil privilégié de la société civile dans le cadre de la mise en œuvre de nos actions d’information, de sensibilisations et plaidoyers auprès des autorités et nos cibles à la base pour l’élimination des VBG et d’autres maux freinant l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, a-t-elle déclaré.
Le président du Réseau nationale des chets craditionnels leaders communautaires et religieux de plaidoyer et de suivi du cadre législatif et politique contre les VBG et les pratiques néfastes aux Mali, Mamadou Ben Cherif Diabaté a rappelé le forum régional de haut niveau organisé par le Bureau régional d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre en décembre 2022 à Douala (Cameroun) pour sensibiliser les chefs traditionnels et religieux en matière de plaidoyer pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, à travers le partage des meilleures pratiques et initiatives menées à grande échelle par certaines autorités traditionnelles.
Et de poursuivre que l’une des recommandations fortes issues des travaux selon lui est de « créer sur ce chantier, un cadre formel de concertation pour les chefs traditionnels africains ». Aussi, la création du réseau s’inscrit dans une dynamique de participation inclusive des légitimités traditionnelles, leaders communautaires et religieux comme acteurs de changement dans la lutte contre les VBG au Mali, a-t-il dit.
La représentante résidente de l’ONU Femmes au Mali, Marie Goreth Nizigama a rappelé que de janvier à juin 2024, plus de 7642 incidents de violences basées sur le genre ont été signalés dans le système de collecte de donnée GBVIMS. Selon elle, la promotion de modèles de masculinité alternatives et non violentes est un facteur incontournable dans la lutte contre les VBG.
Mahfila Coulibaly
ÉchosMédias