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Après un temps de grosses difficultés pour les entreprises et les populations en général, du fait de la tension de trésorerie de l’Etat, les hautes autorités s’efforcent pour un léger mieux…

Sur instruction stratégiquement éclairée du président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, le ministre de l’Economie et des finances, Alhousseni Sanou, décide de saisir le taureau du marasme économique par les cornes.

Il a ainsi décidé de contrer les défis existentiels du pays, marqué par la rareté de l’argent et, par ricochet, le mal-vivre.

C’est dans ce sens que, face à la très faible disponibilité des ressources financières, les caisses de l’Etat étant vides, le gouvernement vient d’injecter près de 200 milliards F CFA au Trésor, pour le paiement d’une bonne partie de la dette intérieure du pays.

Cette précieuse bouffée d’oxygène, qui sera disponible dès cette semaine, devrait permettre de relancer un tant soit peu l’économie, en renforçant la trésorerie des entreprises.

En effet, de nombreux opérateurs économiques, dont plusieurs chefs d’entreprises, pourraient enfin recouvrer leurs créances auprès de l’Etat. Ce qui doit aussi renflouer les institutions financières et doper les recettes au niveau du fisc.

Cela va rehausser aussi le pouvoir d’achat des consommateurs, sérieusement touchés par la cherté de la vie et les urgences de veille de la rentrée scolaire.

C’est en cela que le timing de cette décision du gouvernement est à saluer fortement, pour ses effets cascades. Il reste à prendre toutes les précautions nécessaires pour que cette opération se fasse dans la plus grande transparence et aboutisse au paiement effectif de la dette intérieure de l’Etat.

Les dotations doivent se faire en sorte que tous les secteurs vitaux de l’économie soient bénéficiaires des paiements en vue.
En outre, les entreprises, qui éprouvaient déjà de grosses difficultés du fait des délestages électriques, vont pousser un léger ouf de soulagement. Ce qui va se ressentir sur la capacité de production du secteur industriel.

Dans cette optique, il faut aussi saluer les efforts du gouvernement, qui se fait rétrocéder certaines structures minières. C’est le cas de la mine d’or de Yatela, dont le gouvernement vient de signer la convention de rétrocession à l’Etat malien. Ce qui lui fait engranger plusieurs milliards F CFA par le Trésor public.

Ce financement vient à point nommé, au moment où l’Etat  est confronté à des défis colossaux au plan social, avec les inondations et ses exigences d’assistance humanitaire, l’entretien routier, la crise énergétique, etc.

Dans cette même veine, les fonds découlant du renouvellement de la licence de la SOTELMA, soit près de 160 milliards F CFA, devraient renforcer, de façon significative, les caisses de l’Etat, en cette fin d’année.

Cet apport financier, échelonné sur ce mois, d’octobre à décembre, doit permettre à l’Etat de faire face à l’essentiel de ses charges, dans l’intérêt exclusif des populations.

Ce qu’il faut éviter dans cette phase de la gouvernance économique, en ces temps de grave récession, c’est une gestion opaque ou laxiste de ces financements. Il urge que les principes sacro-saints d’une gestion efficiente des finances publiques soient totalement respectés.

Et surtout que l’Etat veille sur les plans afin que tous les mécanismes de contrôle soient rigoureusement mis en branle. C’est à ce prix que le ministère de l’Economie et des finances et toute la machine de l’administration financière auront définitivement rendu service au peuple malien, en ces temps où l’Etat est privé d’aide budgétaire extérieure.

En définitive, il est impérieux que la dynamique en cours permettant à l’Etat de recouvrer des fonds pour relancer l’économie, se poursuive et renforce la compétitivité de l’Etat au sein du nouvel espace, l’AES, plein de belles opportunités et de défis.
Boubou SIDIBE
Source : maliweb.net

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