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En l’absence de chronogramme électoral, des indications budgétaires comme « dépenses électorales » laissent planer des doutes…

Le Conseil National de Transition(CNT) a ouvert, le lundi 7 Octobre dernier, sa session budgétaire. Et cette session permettra aux parlementaires de la Transition d’examiner la loi de finances 2025, qui prévoit des dépenses dites électorales, mais aussi d’apporter des modifications à la loi électorale. Ces éléments du menu parlementaire constituent des indices assez clairs sur le fait que le pouvoir du Col Assimi Goïta projette organiser les élections devant concrétiser le retour à l »ordre constitutionnel, qui est un processus irréversible.

Seulement, le hic est que l’on se demande si la volonté politique des plus hautes autorités de la Transition est clairement affichée sur cet agenda électoral. Car, l’on s’attendait depuis un moment à ce que le gouvernement publie un chronogramme électoral. Ce qui pourrait fixer les acteurs politiques à se préparer véritablement pour aller aux urnes.

En outre, il faut reconnaître qu’un certain nombre de responsables politiques sont en détention préventive et certains pourraient même être, le cas échéant, condamnés à des peines d’emprisonnement fermes. Ce qui pourrait entacher leur éligibilité, si ce n’est déjà le cas. Sans compter que d’autres responsables politiques rasent les murs ou sont en exil forcé pour diverses raisons.

Par ailleurs, si la modification de la loi électorale est programmée, quelles innovations seront effectuées ? Quelle marge de manœuvre les potentiels candidats aux futures élections auront pour compétir ? Quid des questions liées aux cautions, aux parrainages, etc ? Ces dispositions satisferont-elles tous les aspirants aux fonctions électives ? Et dans quel état d’esprit ces élections seront-elles organisées ? Seront suffisamment inclusives, quand on sait que de nombreux leaders sociopolitiques sont hors du pays ? Sans compter que l’on se demande dans quel climat pourrait se dérouler la campagne électorale dans un contexte sécuritaire toujours préoccupant ?

Sur un autre plan, la question du financement de ces élections est-elle déjà réglée ? Puisque, dans un passé récent, un haut cadre d’une institution de la République avait publiquement indiqué que le pays n’était pas prêt pour organiser les élections faute d’argent pour ce faire. L’Etat du Mali pourra-t-il alors, à brève échéance, boucler le financement de la centaine de milliards F CFA nécessaires pour la tenue de l’élection présidentielle ?

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Source : Maliweb.net

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