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C’est à l’invitation Abbas Abbasov, directeur exécutif du Groupe d’initiative de Bakou (GIB) que le coordinateur de l’ONG Appui solidaire pour le renforcement de l’aide au développement (Asrad), Kabiné Doumbia a fait une communication en République d’Azerbaïdjan sur   le coût de la souveraineté dans un monde globalisé…

D’entrée en jeu, le coordinateur pays de l’ONG Asrad, a remercié le directeur exécutif du GIB, Abbas Abbasov pour l’organisation de cet événement crucial.

« Nous célébrons les progrès réalisés par nos nations respectives pour accéder à l’indépendance, il est nécessaire de reconnaître que la souveraineté, dans le contexte actuel, s’accompagne de défis économiques, politiques et sociaux considérables », a-t-il souligné. M. Doumbia a expliqué quelques souverainetés.

Il s’agit le concept de souveraineté à l’épreuve de la mondialisation, les coûts économiques de la souveraineté, les coûts politiques et diplomatiques et la souveraineté dans un cadre multilatéral.

Concernant le concept de souveraineté à l’épreuve de la mondialisation, le coordinateur pays de l’ONG Asrad dira que la souveraineté, qui désigne le pouvoir d’un État à exercer son autorité sur son territoire et à prendre des décisions en toute indépendance, se heurte aujourd’hui aux réalités complexes d’un monde globalisé.

Et de poursuivre que les États africains, par exemple, bien qu’ils aient accédé à l’indépendance politique, continuent de se battre pour affirmer leur autonomie face à des forces extérieures puissantes : multinationales, institutions financières internationales, anciennes puissances coloniales, et nouvelles superpuissances émergentes.

Selon lui, la mondialisation a souvent renforcé les dépendances créées par le néocolonialisme, qu’il s’agisse des accords commerciaux défavorables, des systèmes monétaires contrôlés par des puissances étrangères, ou encore des interventions politiques et militaires extérieures qui entravent la pleine expression de la souveraineté.

S’agissant les coûts économiques de la souveraineté, le conférencier a indiqué que la quête de souveraineté économique est sans doute l’un des défis les plus coûteux pour les nations africaines. « Reprendre le contrôle sur ses ressources naturelles, développer des chaînes de valeur locales, et promouvoir l’industrialisation sont des objectifs essentiels pour atténuer ce coût économique de la souveraineté », a-t-il ajouté.

Parlant les coûts politiques et diplomatiques, M. Doumbia a expliqué que sur le plan politique, la souveraineté d’un État signifie également résister aux ingérences extérieures et construire une diplomatie indépendante. Pour de nombreux États africains, cela implique de naviguer avec prudence dans les relations avec les anciennes puissances coloniales, tout en recherchant de nouvelles alliances avec des acteurs émergents tels que la Chine, la Russie ou la Turquie.

Il n’est pas rare que des interventions étrangères, sous prétexte de stabilisation ou de maintien de la paix, fragilisent davantage les gouvernements locaux et compromettent leur capacité à affirmer leur autorité, a-t-il déclaré.

Évoquant la souveraineté dans un cadre multilatéral, notre compatriote Kabiné Doumbia a précisé que dans un monde où les décisions globales sont souvent prises par des institutions multilatérales, la question de la souveraineté se pose également au niveau de la participation de nos pays à ces enceintes.

Regrettant que les voix des nations africaines ne sont pas suffisamment entendues, ou elles se voient imposer des règles économiques et sociales inadaptées à leurs réalités locales. Pour lui, il devient donc crucial de renforcer notre présence dans ces institutions afin de défendre nos propres intérêts et de promouvoir un ordre mondial plus juste et équitable.

En guise de conclusion, le coordinateur pays de l’ONG Asrad a souligné que la souveraineté, loin d’être un acquis, est une quête continue, particulièrement dans un monde globalisé où les défis sont constants. Le coût de la souveraineté, qu’il soit économique, politique ou social, est considérable, mais il s’agit d’un prix que les nations, y compris celles du continent africain, doivent être prêtes à payer pour assurer leur indépendance réelle et durable, a-t-il conclu.

Mahfila Coulibaly

ÉchosMédias

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