Le laboratoire français Sanofi a confirmé ce 11 octobre entrer en négociations avec le fonds américain CD&R pour la vente d’Opella, sa filiale santé grand public, qui détient plus de cent marques de médicaments dont le Doliprane, très prisé des Français. Le gouvernement français a déclaré «prendre acte» de cette décision du groupe pharmaceutique…
«Le président de la République Emmanuel Macron n’avait que le mot « souveraineté » à la bouche, et voilà que le Doliprane, notre médicament le plus consommé, passe aux mains d’un fonds américain». Ce message de colère, diffusé ce 11 octobre sur le réseau social X, est celui d’un député centriste membre du bloc présidentiel.
Il s’agit de Nathalie Colin-Oesterlé député Horizons de Moselle. Comme de nombreux élus, plus souvent membres des oppositions, la centriste s’inquiète pour la «souveraineté sanitaire de la France».
Dans la matinée, le groupe pharmaceutique français Sanofi avait annoncé par communiqué «avoir entamé des négociations avec CD&R pour la cession potentielle d’une participation de contrôle de 50% dans Opella», sa filiale de santé grand public qui détient une centaine de marques dont le Doliprane, mais également le Dulcolax, la Lysopaïne et le Maalox.
Un consortium, mené par le français PAI Partners, avait également déposé une offre.
Mais le conseil d’administration de Sanofi a préféré l’Américain, «mieux disant financièrement» a rapporté la presse française.
«Macron menteur», «incompréhensible», de LFI au RN, la grogne des élus Du côté de la classe politique, c’est le député
La France Insoumise (LFI) de Haute-Garonne Hadrien Clouet qui s’est montré le plus virulent, traitant les protagonistes de «traîtres et saboteurs», tout en ajoutant que la vente n’offrait aucune «garantie de production en France» avant de terminer : «souveraineté bradée.
Macron menteur».
De son côté, le président de la Commission des finances Éric Coquerel explique que Sanofi a été «gavé d’argent public notamment via le CIR [le Crédit d’Impôt recherche, ndlr.]» et de rappeler qu’il y a quelques mois le Doliprane était introuvable en France.
En effet, durant l’hiver 2022, d’importantes pénuries de médicaments avaient frappé le pays. Enfin, le député de Marseille Sébastien Delogu a de son côté insisté sur la rémunération de la vice-présidente de Sanofi qui touchera «200 millions d’euros pour avoir vendu la filiale Doliprane à un fonds américain».
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Source : RT en français