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Alors que le gouvernement français présente un budget placé sous le signe de l’«effort», le ministère de la Défense devrait être épargné par les coupes, Bercy s’en tenant à la loi de programmation militaire dans le contexte du soutien militaire de la France à l’Ukraine…
Avec 50,5 milliards d’euros, le budget français de la Défense va connaître une hausse de plus de 3 milliards, le tout dans un contexte de recherche d’économies budgétaires. 700 nouveaux emplois devraient être créés, pour un total de 271 117 civils et militaires au service de la Défense.
Hasard de calendrier, la présentation en Conseil des ministres de ce budget placé sous le signe de l’«effort» est intervenu le jour même où le président français recevait à l’Élysée Volodymyr Zelensky. Au delà de la présentation de son «plan de la victoire», Zelensky a appelé à davantage de soutien.
La veille, accompagné du ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, et de l’homologue ukrainien de ce dernier, Roustem Oumerov, Emmanuel Macron s’était rendu dans un camp militaire près de Reims pour rencontrer les membres d’une brigade de l’armée ukrainienne formée en France.
Avec cette hausse du budget du ministère des Armées, l’exécutif se conforme à la Loi de programmation militaire (LPM). Comme en 2024, ce budget va augmenter afin de se conformer à l’objectif de 2% du PIB, en vigueur au sein de l’OTAN.
«Maintenir une saine pression» pour que l’argent soit «bien employé»
Interrogé sur une radio publique le 10 octobre le ministre des Armées Sébastien Lecornu a confirmé que «Michel Barnier a annoncé que la Loi de programmation militaire serait appliquée» et donc que l’augmentation des crédits aurait bien lieu. Une augmentation qui, selon la PLM doit faire grimper le budget de la défense à 67,4 milliards en 2030.
Le budget de l’armée, qui a bondi depuis 2017 et était à 32 milliards d’euros la première année de la présidence d’Emmanuel Macron, augmente dans le contexte de la guerre en Ukraine, à laquelle l’armée française a cédé du matériel.
Dans le cadre de l’OTAN, elle a aussi déployé des éléments dans l’Est de l’Europe en réassurance de ses alliés orientaux. Un déploiement extérieur qui pèse sur ses finances.
«Le rapport de force est tenu par l’Ukraine», a d’ailleurs affirmé le ministre français des Armées. Ce alors même que, selon l’agence américaine Bloomberg, qui cite des responsables proches de l’OTAN, Zelensky pourrait s’apprêter a adopter une approche «plus flexible» sur une sortie au conflit. De la «désinformation» russe, a balayé Volodymyr Zelensky à l’issue de sa rencontre avec Emmanuel Macron à l’Elysée.
Si la plupart des ministères sont appelés à faire des économies dans ce que les oppositions appellent une «cure d’austérité», Sébastien Lecornu a tenu à rassurer en affirmant «l’acceptabilité politique et sociale de cette augmentation des crédits». «Une saine pression» doit être maintenue pour que l’argent soit «bien employé», a-t-il affirmé, ajoutant que le ministère devait «être exemplaire» dans sa gestion.
Dans ce contexte de conflit sur le Vieux continent, le budget 2024 est menacé dans sa bonne exécution par la sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques et par les opérations extérieures avec une facture qui pourrait s’élever jusqu’à près de 2,4 milliards d’euros selon La Tribune.
Des dépenses exceptionnelles qui, selon la même source, pourrait contraindre à effectuer des coupes dans la LPM.
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Source : RT en français
