Michel Barnier présentait ce 10 octobre, en Conseil des ministres, le Projet de loi de finances pour 2025. Des chiffres ont fuité et notamment à gauche sur la hausse du prix du travail et «le plan d’austérité» qu’il constituerait. Le Premier ministre français a concédé que son budget était «perfectible»…
«Nous n’acceptons pas le plan d’austérité de Michel Barnier. Saigner de 40 milliards les dépenses publiques va violemment rétracter l’activité économique». C’est en ces termes peu amènes que le coordinateur national de La France insoumise (LFI) Manuel Bompard s’est exprimé ce 10 octobre sur X, relayant un extrait de son passage sur le plateau d’une chaîne privée. Lors de cette matinale, le député des Bouches-du-Rhône a notamment évoqué le «plan d’austérité le plus violent que le pays n’ait jamais connu».
L’Insoumis a mis en garde contre un risque de «récession économique», dressant une comparaison entre l’effort budgétaire que pourrait demander aux Français Michel Barnier avec ceux qui furent demandé aux Grecs lors de la crise de leur dette publique.
«Juste 2% du PIB, c’est l’équivalent du plan d’austérité qui avait été imposé à la Grèce en 2010», a-t-il comparé. Le gouvernement voudrait alourdir le coût du travail de 5,1 milliards d’euros Si le projet de loi de finances 2025 n’était pas encore présenté par Michel Barnier, quelques chiffres ont fuité.
Le 9 octobre, BFM TV annonçait ainsi que le gouvernement prévoyait de dégager 5,1 milliards d’euros d’économie en augmentant les recettes des différentes branches de la Sécurité sociale. Il s’agirait de réduire, dès le 1er janvier prochain, les exonérations de charges sur les plus bas salaires.
Des informations qui ont fait l’objet de commentaires, jusque dans la majorité gouvernementale.
«Plutôt réformer l’assurance chômage qu’augmenter le coût du travail», a notamment déclaré sur une radio publique l’ancien ministre et député de la Gironde Thomas Cazenave appelant l’exécutif à proposer «des alternatives crédibles pour un budget plus juste et plus protecteur».
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Source : RT en français