Choguel K Maiga et le président du CNT
Absent des radars depuis plus de 2 mois, malgré les audiences qu’il accorde par moment, le détenteur du perchoir sera définitivement de retour. Et, à travers lui, une législature victime de ses avantages financiers, quoique validés par la Cour constitutionnelle…
Au terme de vacances parlementaires de 3 mois, l’organe législatif de la Transition reprend du service aujourd’hui lundi 7 octobre 2024. Les questions de l’école avec un report au cœur de la polémique, la catastrophe nationale, la cherté de la vie, la loi organique portant nombre des députés et des membres du Sénat sont autant de dossiers qu’il trouvera sur sa table.
Des questions qui oscillent autour du sujet central de la session qui porte essentiellement sur loi de finances avec un budget estimé à 2948,270 milliards de FCFA.
L’occasion est indiquée pour le Colonel Diaw d’affirmer son organe dans ses missions de contrôle de l’action gouvernementale en invitant le Premier ministre de la Transition, Dr Choguel Maiga, à répondre à certaines questions de l’actualité brûlante.
On se rappelle qu’une annonce dans ce sens, en avril dernier, n’avait été suivie d’aucun effet alors qu’il importe d’édifier l’opinion nationale notamment sur des sujets dont le chronogramme de la transition en cours, entre autres, ou encore d’autres questionnements restés sans réponse.
Le dialogue interrompu avec les mouvements armés ainsi que les rapports de la Transition avec la classe politique constituent autant de dossiers qui s’imposent. Par-delà les questions écrites et écoutes de membres du Gouvernement, les traditionnelles interpellations parlementaires seraient les bienvenues pour ce faire.
Et pour cause, dans le Mali-Kura certains départements se sont retrouvés au cœur de la polémique comme l’énergie, la fonction publique et aujourd’hui l’éducation, sans que les populations aient droit à des explications des ministres devant les nommés de la nation.
À l’opposé, certains membres du CNT ont fini par paraître des ” fous des réseaux sociaux”, à force de sorties publiques démesurées qui leur attire des désaveux populaires susceptible de déteindre négativement sur la dignité de l’organe législatif et la noblesse de la vocation parlementaire.
En attendant que l’allocution d’ouverture du président du CNT annonce les couleurs, la législature s’adjuge au fil des mois le mandat parlementaire de plein exercice, qui lui impose plus de présence de ses membres sur le terrain pour prendre la température des réalités et rendre gorge aux populations.
Source : Le Témoin