Le régime algérien a eu la malencontreuse d’étaler à la face de l’ensemble de la Communauté internationale ses déboires avec tous ces voisins de la Région Sahelo-Saharienne. Malheureusement, pour Alger, tous ceux-ci lui ont répliqué de manière cinglante et humiliante.
Le Représentant Marocain, Oumar Hilale, qualifiera même l’Algérie comme étant la « Matrice du terrorisme au Sahel » Qu’il est loin le temps où Alger était un des phares qui brillait de mille feux dans le Tiers-Monde avec le Président Houari Boumedienne et son talentueux ministre des Affaires étrangères Abdel Aziz Bouteflika.
En fait, les dirigeants algériens ont perdu le « nord » quand Bamako a dénoncé les fameux « Accords issus du processus d’Alger » qui ont fait de la Région de Kidal une enclave indépendante placée sous la domination conjointe de la France et de l’Algérie.
Depuis Alger a adopté le concept suivant : « Quand la force ne suffit pas, il faut utiliser plus de force ». C’est là, assurément un manque évident de stratégie.
L’Algérie n’a plus la capacité diplomatique qu’elle avait lors de la lutte de libération nationale menée par le FLN. Sa capacité diplomatique s’est brutalement effondrée avec la disparition du président Houari Boumedienne, nonobstant les grands diplomates comme Ahmed Ibrahimi, Lakhdar Brahimi, Benyahia, Ramtane Lamamra…
L’Algérie a dilapidé son capital de sympathie dans le Monde comme elle est incapable de transformer sa manne pétrolière pour changer radicalement et fondamentalement la vie quotidienne des Algériens qui sont abreuvés de subventions mais qui rêvent de traverser la Méditerranée pour s’exiler en France, en Espagne, en Italie…
L’Algérie n’a plus aucune influence ni moyen de pression sur ce qui se passe dans la région du Sahel tandis que son aventurisme a des conséquences sur son évolution interne et son crédit international.
Alger, victime de ses propres errements se trouve désormais dans un désastre stratégique. Sa diplomatie s’est totalement momifiée. La Région Sahelo-Saharienne en est considérablement affectée.
De facto, le Sahel et l’Afrique se trouvent face à des bouleversements géopolitiques, économiques et sociaux sans précédents dans l’histoire mondiale. La tactique sans stratégie est le plus court chemin vers la défaite. Dès lors, il faut éviter le spontanéisme.
Il faut absolument sortir de la logique improductive selon laquelle « à toute provocation, il faut une réaction« .
Car, ne pas réagir est une force. Il faut montrer à l’ennemi que vous êtes plus intelligent que lui en refusant sa stratégie négative de la provocation.
Ce faisant, il se verra enfermer dans la rhétorique de l’impuissance verbale. Il perdra ainsi tous ses léviers d’action » Désormais, il faut construire un nouvel ordre régional géopolitique Sahelo-Saharien débarrassé des mercenaires tout acabit servant les intérêts des puissances extra-continentales pour lesquelles le Continent Africain doit impérativement demeurer leur chassa-gardée.
Pour mener ce combat, nul ne doit être écarté; chacun selon ce qu’il peut. Nul ne doit prétendre dominer les autres, car l’intelligence n’est le monopole de nul humain. La force ne peut plus tenir lieu de vecteur pour modeler le Sahel. Désormais, c’est « la Patrie (l’Afrique-Mère) ou la Mort ». Nous Vaincrons.
Berceau de l’Humanité, l’Afrique sera ainsi la Matrice de la Paix, de la Sécurité et de la Coopération pour toute la Planète.
Source : Le Poing.
Ousmane Mohamed