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Il est temps que le Mali bénéficie de ses ressources pour impulser son émergence socio-économique. Les miniers, après un bras de fer et des négociations de plus d’un an avec le gouvernement, ont fini par payer. Tout est bien qui finit bien?…

Le Mali a commis un cabinet pour auditer son secteur minier. Déjà, grâce aux conclusions partielles déposées par l’auditeur, le Mali a pu relire son code minier. L’audit avait également recommandé d’obliger les sociétés minières, contrairement à ce que préconisait l’ancien code minier, de fermer les comptes offshores et de rapatrier au Mali tous les fonds issus de la vente de l’or. Enfin, une autre recommandation était que les exonérations accordées sur le carburant devraient être annulées et payées a posteriori.




Et l’Etat a fixé ses tarifs et ses barèmes pour exiger des miniers qu’ils payent. Des sociétés comme B2Gold ou encore Semos ont payé tout de suite. La société Barrick, arguant le respect des lois et le fait qu’une loi ne peut être rétroactive, ou que l’on ne peut pas changer les règles du jeu en cours de jeu, n’a pas voulu payer dans un premier temps. Quatre de ses responsables ont été placés sous mandat de dépôt pour leur faire comprendre que le gouvernement ne plaisantait pas.

Le 30 septembre 2024 dernier, Barrick Gold Corporation se fendait d’un communiqué dans lequel il affirmait que “Barrick et le Mali ont convenu de trouver une résolution globale aux réclamations et litiges existants entre le gouvernement et les sociétés minières Loulo et Gounkoto du groupe Barrick. Les négociations actuelles se sont avérées difficiles, mais nous sommes encouragés par la reconnaissance du gouvernement de l’importance de garantir la viabilité à long terme du complexe Loulo-Gounkoto en tant que contributeur de premier plan à l’économie malienne. Nous avons hâte de travailler avec le gouvernement pour normaliser notre partenariat de longue date”, a dit le PDG de Barrick, Mark Bristow.

Selon les arguments développés par les miniers, les comptes offshores permettaient de disposer de devises et de pouvoir régler les fournisseurs en devise, sans risque de pertes de changes. C’est seulement après, que le reste de l’argent était retourné au Mali.

Aux termes des négociations, les sociétés minières ont finalement accepté de payer. Selon nos sources, toutes les sociétés ont accepté de payer des pénalités qui s’élèvent à des milliards de F CFA par sociétés.

Alexis Kalambry

Source : Mali Tribune

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