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Nous sommes en 1947. Dans l’immense
sous-continent indien, les eaux sereines et majestueuses du Gange annoncent le crépuscule de la domination coloniale. Le principe de la « résistance non-violente » incarné par le Mahatma Gandhi, agit désormais comme un rouleau compresseur inexorable et contraint le colon à déraciner son étendard de l’injustice longtemps planté. Mais au moment de son retrait, l’administration coloniale, par un esprit machiavélique qui lui est propre, assena un ultime coup fourré dont les terribles cicatrice sont encore du mal à se refermer soixante-dix huit après…

Que fit donc le colonisateur ?
Il partagea « l’empire britannique des Indes » en deux blocs d’Etats, selon une
logique religieuse : un Etat majoritairement musulman, d’un
côté (le Pakistan) ; un Etat à majorité hindoue, de l’autre (l’Inde).

Le 14 août 1947, donc, cette division territoriale entraîna un exode massif croisé sur fond de déchaînement de haine religieuse. Avec un bilan terrible : plus d’un million de morts et 15 millions de déplacés !

Le lendemain, soit le 15 août, l’Inde proclama son indépendance.

Ces deux dates, l’une rappelant l’horreur absolue d’une partition imposée par le système colonial ; l’autre magnifiant
la libération ; sont, depuis, inscrites de manière indélébile dans le calendrier national indien. Et font chaque année l’objet de commémoration émouvante.

C’est dans ce cadre mémoriel que l’ambassade de l’Inde au Mali a organisé une double cérémonie, les 14 et 15 août 2024, dans son enceinte. Un double moment de souvenir dont nous vous livrons la première séquence ici.

Journée commémorative des horreurs de la partition Dans la mémoire collective d’une nation, il y a des douleurs qui ne s’effacent jamais. Ainsi en est-il des horreurs dont les Indiens ont été témoins et victimes à la suite de la partition de  » l’empire britannique des Indes  » voulue par le colonisateur.

Ce jour là, le 14 août 1947, le territoire des Indes avait pris des allures d’apocalypse. Les populations, amenées par millions à se résoudre à un exode massif, ont vécu l’horreur dans sa manifestation la plus déchirante. Ce trauma national, auquel l’histoire a conservé le nom de  » Journée des horreurs de la partition « , les Indiens se le remémorent chaque année, comme pour dire « Plus jamais ça ! ».

Le mercredi, 14 août 2024, l’ambassade indienne au Mali, fidèle à cette tradition, a invité deux cent cinquante personnes environ pour une exposition-photos
retraçant les douloureux épisodes de la terrible partition. Attentifs aux détails explicatifs fournis par Sumer Barwal, le
Chargé d’Affaires indien au Mali, les personnes présentes ont suivi un véritable cours d’histoire chargé d’émotions.

Parmi les convives, figurait Modibo Sow, le conseiller spécial du président du Conseil National de Transition(CNT).

Celuici, d’une voix émue, a décrit l’Inde comme une source d’inspiration « pour toutes les nations déterminées à acquérir leur souveraineté ».

Au bout d’une journée pendant laquelle les ondes de l’émotion intense ont touché le cœur des personnes réunies, l’hôte Sumer Barwal a offert une collation à ses invités.

Lesquels ont alors eu droit à un menu succulent composé des saveurs épicées de la gastronomie indienne.

Le jour suivant, soit le 15 août 2024, l’ambassade, parée de ses plus beaux atours, a ouvert ses portes à un demi-millier d’invités pour vivre avec eux les joies du 78ème anniversaire de l’Inde indépendante. Un événement pendant lequel la diaspora indienne du Mali a donné de nouveau un exemple saisissant du patriotisme flamboyant.

Un amour pour leur patrie exprimé avec une ferveur joyeuse et contagieuse qui a suscité chez le public un sentiment d’épatement confinant à l’émerveillement.

Mohamed Meba TEMBELY

Source : Le Poing

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