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A DAN DÉ DO ! Si vous êtes un pilier des « grins » de Bamako ou un mordu des endroits populaires de notre capitale, il vous est certainement arrivé plus d’une fois d’entendre les jeunes extérioriser un sentiment d’admiration en s’exclamant : « Tchè, a dan dé do ! » L’expression, en vogue depuis trois ou quatre ans dans le milieu juvénile bamakois, et sortie tout droit du très imagé et très imaginatif jargon de nos élèves et étudiants, peut se traduire dans la langue de Molière par « C’est super épatant ! » ou « C’est du grand art ! » ou encore « Vraiment impressionnant ! »…
ADAN DÉ DO ! C’est bien la formule dithyrambique qu’il convient d’employer pour évoquer « la médaille d’or » du secteur bancaire malien, que la Banque Malienne de Solidarité(BMS)-SA s’est vu décerner par la très rigoureuse Commission Bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine.
Cette dernière, on peut la décrire en quelque sorte comme la radiologue-scannériste chargée de faire régulièrement le check-up des banques battant pavillon de l’UEMOA.
C’est pourquoi, chaque année, le rapport de la Commission est accueilli avec une dose de trac par les institutions bancaires du Mali, de la Côte d’Ivoire, Sénégal, Burkina Faso, Mali, Bénin, Togo, Niger
et Guinée Bissau.
Alors, ce serait presque une lapalissade que de dire à quel point les cercles financiers africains rongeaient leurs freins avant la publication du rapport de l’exercice 2023.
Le document est finalement arrivé le 26 juillet 2024. Avec, au fil de ses 356 pages, le toujours très commenté classement des meilleures banques de l’espace UEMOA. Actualité géopolitique sous-régionale oblige, la performance des banques domiciliées dans les pays de l’Alliance des Etats du Sahel(AES)était scrutée avec une attention toute particulière.
Avaient-elles eu, ces banques, la coque suffisamment solide et le gouvernail assez robuste pour naviguer à travers les eaux troubles de l’incertitude aux quelles elles sont exposées ?
C’est la question que tous les observateurs se posaient avec une certaine appréhension. Et chaque citoyen de la nouvelle Alliance aurait eu raison de nourrir la même inquiétude, au vu des montagnes de défis qui se dressent sur la route terriblement escarpée empruntée par les trois Etats alliés.
Du côté du Mali, la BMS-SA, décidément abonnée aux bilans positifs, s’est une fois de plus arrogé le droit de monter dans le carrosse des leaders en occupant la 8ème position dans tout l’espace UEMOA, mais aussi en s’imposant à la 1re place des enseignes bancaires maliennes.
Telle Manchester City, qui a pris le pli de truster le fauteuil de No1 de la très disputée Premier League anglaise ; ou encore le Real Madrid, qui a acquis l’on ne sait quelle magie lui permettant de faire main-basse sur la très prestigieuse European’s Champions League ; la BMSSA a, elle aussi, su concocter un winner management qui lui a remarquablement donné les atouts nécessaires pour s’asseoir à la table des grands.
« Selon que vous serez premières ou dernières… les milieux financiers vous porteront ou vous fuiront ». Cette vérité irréfragable, surlignant que, dans la concurrence âpre que se livrent les banques du continent, la seule alternative présente est soit la performance à outrance soit la décadence ; les 133 banques de la zone UEMOA se la répètent certes en permanence comme une piqûre de rappel.
Mais la performance ne se décrète pas ; elle se façonne. Notamment en faisant l’option éclairée d’un leadership obsédé par la logique de l’innovation et par la culture du résultat. Cette exigence tournée vers l’efficacité optimale, la banque aux couleurs or et blanc du
Mali en a fait son inaltérable
boussole.
Un choix de pilotage habile qui fait qu’aujourd’hui elle se hisse avec fierté sur la plus haute marche du podium national. Et arbore, à l’instar des Souverains Cissé Tounkara de l’empire du Ghana, la médaille d’or octroyant le droit de s’installer sur le trône des banques de notre pays.
Mohamed Meba TEMBELY
Source : Le Poing
