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La dotation de l’Armée en aéronefs a permis d’engager des victoires dans la lutte contre le terrorisme
Sur la situation sécuritaire actuelle du pays, analystes et observateurs s’accordent sur une amélioration progressive. Mais, les autorités de la Transition n’entendent pas desserrer |’étau puisque les ennemis de la paix et leurs sponsors restent toujours a l’affut…

Tout découle du changement de paradigme politique. La différence entre la situation sécuritaire antérieure à mai-juin 2021 et maintenant est abyssale. L’espoir a commencé à renaitre chez les Maliens à la faveur des événements ayant conduit à la rectification de la trajectoire de la Transition en mai-juin 2021. Les autorités qui ultérieurement de prendre les rêves du pays savaient sans doute que la souffrance essentielle de nos compatriotes étaient le retour de la sécurité et de la stabilité au Mali. Tirant les leçons du passé, elles concevront et mettront en œuvre des stratégies qui se sont avérées gagnantes.




Cela s’est d’abord traduit par la demande et l’obtention du départ de toutes les forces étrangères qui ont pris pied au Mali. Il s’agit notamment de Barkhane, de Takuba, du G5-Sahel et de la Minusma. C’est donc à juste titre que le ministre de la Défense et des Anciens combattants fera observer que malgré l’embouteillage créé par ces forces, le Mali n’était pas unifié. Et le colonel Sadio Camara d’insister que l’insécurité gagnait du terrain. À rebours de ce qu’espéraient nos compatriotes, la situation sécuritaire allait de Charybde en Scylla (autrement dit de mal en pis). Ils en étaient réduits d’assister impuissants à des poses d’Engins explosifs improvisés (EEI), attaques de casernes, incendies de villages et autres embuscades avec des milliers de morts et de blessés.

Pour ce qui est de la Minusma, entre le 1er juillet et le 31 décembre 2023, toutes les entreprises précédemment occupées par la Mission onusienne seront récupérées par les Forces armées maliennes (FAMa). Les actes de sabotage, la trahison et les autres écueils sont apparus au cours du processus de rétrocession en dire longtemps sur l’état d’esprit et la posture de certains « partenaires ». Tournant à la fois décisive, symbolique et emblématique, le retour des FAMa à Kidal, le 14 novembre 2023, sonnera le verre d’une situation d’injustice.

La nouvelle a été d’autant plus accueillie avec enthousiasme que cette région est sans doute considérée comme le foyer de toutes les rébellions au Mali. Les rapports de force ayant donc changé, les autorités se mettront fin au mois de janvier dernier à l’Accord pour la paix et la réconciliation, issue du processus d’Alger, signé presque une décennie plus tôt. Par la suite, suivra la phase de l’appropriation nationale du processus de paix.

Du reste, sur le plan sécuritaire, Il reste certes des poches de résistance car tel un animal à l’agonie, l’ennemi, en débandade, multiplie des actions désespérées consistantes essentiellement à s’attaquer aux «cibles molles».

Dès lors, l’on perçoit le bienfondé de la décision des autorités d’avoir placé la commémoration le 20 janvier dernier des festivités du 63è anniversaire de l’Armée sous le signe d’une mission accomplie : celle de la reconquête de l’intégrité territoriale du pays et du plein exercice de sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national.

Aussi, convient-il de signaler que le soutien de partenaires fiables, sincères constitue sans doute l’autre pan de cette stratégie qui donne des résultats. L’Iran, la Türkiye et surtout la Fédération de Russie seront d’un grand apport avec la dotation de l’Armée en équipements et matériels de dernière génération.

Il s’agit, entre autres, de blindés, de véhicules et surtout du renforcement du vecteur aérien. À cela, il faut ajouter un recrutement massif au sein des Forces de défense et de sécurité. À coup sûr, la même dynamique sera encore renforcée avec la République populaire de Chine si l’on s’en tient aux dividendes de la récente visite du président de la Transition dans ce pays. En effet, à la faveur du déplacement du colonel Assimi Goïta, le Mali a conclu un contrat d’équipements militaires comprenant la formation, l’entraînement et le transfert de technologie dans certains domaines clés de la défense avec la société chinoise Norinco.

FORCE UNIFIÉE DE L’ARMÉE DE L’AES- En tout état de cause, les informations ci-dessus mentionnées fournissent du crédit aux résultats saillants de l’enquête d’opinion menée par la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) du 5 au 17 janvier dernier dans le District de Bamako et les capitales régionales (ancien découpage administratif), sauf Kidal pour des raisons de sécurité. Ainsi, il ressort des sondages dont les résultats ont été publiés en mars que la quasi-totalité des Maliens (99%) se dit satisfaite du travail des Forces de défense et de sécurité. Ce n’est pas tout, 83% des citoyens sont très satisfaits de la coopération entre le Mali et la Russie.

Une situation sécuritaire totalement sous contrôle au Mali passera également par la coopération d’avec les pays voisins. Cela, les présidents du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, du Mali, le colonel Assimi Goïta, et du Niger, le général Abdourahamane Tiani, l’ont bien compris. Ayant une vision claire de leurs missions, ces dirigeants ont décidé de porter sur les fonts baptismaux, le 6 juillet dernier à Niamey, la Confédération des États du Sahel. Toutes choses qui soulignent les résultats probants enregistrés par les armées des trois États dans la lutte conjointe contre le terrorisme.

En effet, pour rappel, les trois pays avaient signé, le 16 septembre 2023 à Bamako, la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel (AES). Cela dans l’objectif de renforcer la sécurité régionale en mutualisant les efforts militaires et en partageant les renseignements pour lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. À ce propos, la décision de la création de la Force unifiée des armées de l’AES suscite déjà un énorme espoir chez les populations de l’organisation communautaire. Les responsables de la Confédération ont d’autant raison de mutualiser leurs efforts et de rester sur leur garde parce que les ennemis de la paix et leurs sponsors sont à l’affut. L’exemple de l’attaque de la localité de Tinzawatène, il y a quelques temps est assez illustratif.

Au demeurant, outre leur détermination à faire face aux défis sécuritaires, les trois dirigeants sahéliens sont résolument tournés vers le développement. En tout cas au Mali, quel meilleur présage d’un retour à la normale que la nomination, il y a peu de temps, de plusieurs dizaines de représentants de l’État dans le nombre de localités de l’intérieur. Devront progressivement suivre les services sociaux de base, l’ouverture des écoles fermées et le retour des personnes déplacées.

Masse SIDIBE

Source : L’Essor

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