Le Secrétaire général du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Moussa Tangara a présidé la cérémonie d’ouverture de la journée d’échanges entre l’Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (APDP) et les autorités des universités publiques et privées, sur le thème : «Cadre juridique et institutionnel de la protection des données à caractère personnel».
C’était mardi 17 septembre 2024, dans la salle de réunion de la direction générale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (DGESRS) en présence du Président de l’APDP, Pr Mamoudou Samassékou; le Directeur général de la dite structure, Pr Fana Tangara ; entre autres.
Cette présente journée de formation initiée par l’Autorité des Données à caractère Perwonnel (APDP) a pour objectift d’informer et sensibiliser les responsables des administrations universitaires publiques et privés sur le cadre juridique et institutionnel de la protection des données à caractère personnel, pour une meilleure gestion des informations dans un contexte de digitalisation de l’administration.
Cela implique, entre autres : la nomination d’un correspondant à la protection des données, la mise en place de processus de respect des principes de protection des données, la sensibilisation du personnel et des étudiants sur leurs droits et responsabilités en matière de protection des données.
Porté sur le thème : «cadre juridique et institutionnel de la protection des données à caractère personnel», l’atelier se tient dans un contexte particulier où notre pays se lance dans une digitalisation de son administration.
Au cours de son intervention, le Président de l’APDP, Pr Mamoudou Samassékou a rappelé que cette cérémonie est le fruit d’une collaboration entre sa structure et le ministère en charge de l’Enseignement supérieur en faveur de la protection des données personnelles dans l’espace universitaire.
Selon ses dires, il y a une semaine, dans la ville de Ségou en prélude à l’immatriculation des nouveaux bacheliers 2024, il a signé une convention de partenariat, suivie d’une formation des cadres du Cenou sur le droit des données personnelles avec le Directeur général du Centre National des Oeuvres Universitaires (CENOU).
Pour lui, les établissements d’enseignement supérieur sont des lieux de gestion et d’informations, allant des dossiers académiques aux résultats de recherche, en passant par les données personnelles des étudiants, et personnel administratif.
En effet, il a souligné qu’avec l’évolution technologique et la digitalisation croissante des processus éducatifs, ces informations circulent de plus en plus dans des environnements numériques. Cela, malheureusement, accroît les risques de fuite, de mauvaise utilisation ou même de vol de données.« Dans ce contexte, il est impératif de s’assurer que ces données, souvent sensibles, soient protégées de manière adéquate conformément à la réglementation en vigueur », a-t-il avancé..
Pour sa part, le Directeur général de l’Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique Pr Fana Tangara a précisé qu’il est impératif que chaque acteur impliqué, qu’il soit gestionnaire, enseignant, chercheur ou étudiant, comprenne les enjeux liés à la protection des données.
Pour cela, ajoute-t-il, les établissements d’enseignement supérieur, les centres de recherche et les différentes structures, en tant que détenteurs de vastes quantités de données personnelles et scientifiques, ont la responsabilité d’assurer que ces informations soient utilisées dans le respect des lois et de l’intérêt commun.
De poursuivre, que cet atelier de sensibilisation et de renforcement des capacités vise à aider à mieux comprendre les enjeux (juridiques, éthiques et techniques) liés à la gestion des données à caractère personnel.
Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire général du ministère de tutelle, Pr Moussa Tangara a rappelé l’importance du thème dans le contexte actuel de la transformation numérique et de la digitalisation de notre administration.
A l’en croire, la promulgation de lois spécifiques à la protection des données à caractère personnel et la mise en place d’autorités de régulation en sont les preuves. Il dira que : » la mise en place de dispositifs de protection de données devient une priorité. Nous devons veiller de façon continue à ce que ces données soient non seulement sécurisées, mais également utilisées de manière responsable et éthique, dans le strict respect des réglementations en vigueur en République du Mali».
Il est à noter qu’au terme de cette journée d’information et de sensibilisation, ces responsables des universités publiques et privées seront outillés sur les principes de la nécessité de protéger les données à caractère personnel en milieu universitaire.
Aissetou Cissé
ÉchosMédias