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Samedi 14 septembre, un an après le décès de Toumani, une plaque commémorative pour se souvenir a été dévoilée à l’angle de l’avenue Darblay et de la rue de Seine. « La liste des victimes des violences inter-quartiers n’existe pas…

Leurs noms apparaissent sporadiquement dans la presse à la rubrique faits divers puis disparaissent de la mémoire collective.

A Corbeil-Essonnes, nous ne voulons pas les oublier parce que nous ne voulons pas que cela recommence. C’est pourquoi il était impossible pour nous de cacher, d’effacer ces actes, ces faits, comme si rien ne s’était passé. 

Il y a un an, toutes et tous, parents, élus, animateurs, éducateurs étions sous le choc de la mort de Toumani. Nous nous sommes réunis. Nous avons voulu comprendre. Nous sommes remontés dans l’histoire, aux origines de cette rivalité stupide et mortifère née il y a une trentaine d’années.

Comme les joies, nous voulons affronter nos drames et nos fléaux ensemble parce que ce qui est arrivé à la famille de Toumani peut arriver à chacun d’entre nous. C’est pour cela que nous nous sommes réunis aujourd’hui, pour dire que nous n’accepterons jamais de vivre dans un monde dans lequel la vie n’aurait plus aucune valeur.

Nous n’accepterons jamais une société dont l’objectif de chacun serait de l’emporter sur les autres. Nous n’accepterons jamais la volonté de domination et le recours à la violence pour résoudre les inévitables différends entre nous.

Nous n’accepterons jamais que les rapports avec autrui ne seraient que des épisodes dans lesquels l’aboutissement ne pourrait être que la victoire ou la défaite. Nous sommes ici pour rappeler que notre République, Une et Indivisible, ne comporte aucune frontière et que chacun est chez lui, partout, sur tout le territoire de la République.

Notre responsabilité c’est de travailler à la fraternité. Au nom de toutes les personnes ici réunies, je m’y engage. Parce que la fraternité signifie d’être capable de ressentir la souffrance de l’autre. Parce que tout enfant qu’on tue est notre enfant. Parce que toute mère qui pleure sur un défunt est notre mère.

Un mort ne console pas d’un mort. Un homicide ne paye pas un homicide. Jamais. Parce que nous n’avons qu’une vie et que cette vie est sacrée.

Mes sincères remerciements à Madame et Monsieur Dianka. Je mesure et je salue en notre nom à toutes et tous, ici réunis, le courage et la dignité qui sont les vôtres. Je vous le dis de tout notre cœur, de tout le cœur de Corbeil-Essonnes», déclarait le maire de Corbeil-Essonnes, Bruno Piriou

Venus apportés leurs soutiens à la famille, le Chargé d’Affaires de l’ambassade du Mali, Bakary Dembélé et le maire adjoint à la jeunesse de la Ville de Grigny-91, Lamine Camara en présence du député de l’Essonne, Farida Amrani, et les élus Elsa Toure, Assa Doucoure, Michel Nouaille, Fadila Chourfi, Françoise Lopez, Maxime Podolak, Sylvain Renard, Monia Aissa, Hichem Boukoubaa, Clotaire Bouanzi, Pascale Prigent, ont salué l’initiative du maire de Corbeil-Essonnes et les élu.e.s du Conseil municipal.

Un dépôt de gerbe par les officiels, parents, amis, proches et famille et la pluie ont clôturé cette cérémonie.

Poignardé lors d’une rixe, hospitalisé dans un état préoccupant après une rixe à Corbeil-Essonnes, l’adolescent de 15 ans, blessé par deux coups de couteau à la jambe et à l’épaule, est décédé le 15 septembre 2023.

Boubacar Diakité Sarr

ÉchosMédias

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