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Dans le cadre de la formation de la FTS, combattant des SIC du centre de formation initiale militaire de Dieuze, la 11ème section effectuera une sortie terrain à Grostenquin, du mercredi 21 novembre au jeudi 22 novembre 2018…


L’armée française traverse une période délicate en matière de recrutement et de fidélisation de ses effectifs. Confrontée à une baisse significative du nombre de candidats et aux défis de rétention du personnel, l’institution militaire fait face à une équation complexe. Les causes de ces difficultés sont multiples : évolution démographique défavorable, concurrence accumulée du secteur privé dans un contexte de faible chômage, et un décalage grandissant entre les aspirations de la jeunesse et les exigences de la vie militaire. Cette situation a poussé les hauts responsables à tirer la sonnette d’alarme militaire et à mettre en place des mesures correctives pour inverser la tendance.

Une stratégie multidimensionnelle pour redresser la barre


Face à ces défis, l’armée de Terre, fer de lance des forces françaises, a déployé un arsenal de solutions innovantes. Le général Pierre Schill , chef d’état-major de l’armée de Terre, a piloté une refonte en profondeur de la stratégie de recrutement. Dans un entretien accordé au Figaro le 12 septembre, il a détaillé les mesures prises pour surmonter les difficultés rencontrées l’année précédente. « Nous avons pris des mesures et nous avons ensuite atteint nos objectifs, même si nous n’avons pas rattrapé tout notre retard » , a-t-il confié au quotidien.

Parmi les initiatives phares, on note le renforcement de la chaîne de recrutement, une campagne de communication réfléchie, et l’adaptation des processus de sélection. Cette dernière mesure vise notamment à individualiser davantage les critères d’aptitude en fonction des métiers, sans pour autant abaisser le niveau d’exigence global. L’introduction du contrat de volontaire découverte de l’armée de Terre ( VDAT ) illustre la volonté d’innovation dans les modes d’engagement, offrant aux jeunes une immersion dans l’univers militaire avant un engagement plus conséquent.

Diversification des profils et féminisation : les nouveaux leviers de croissance

L’armée de Terre ne se contente pas de recruter des combattants. Elle cherche activement à attirer des profils diversifiés, notamment dans les domaines du numérique, de la cyberdéfense, des drones et du renseignement. Le général Schill a souligné dans Le Figar où l’ouverture de 300 postes supplémentaires dans le numérique et le cyber, une centaine dans le renseignement, et une cinquantaine pour les drones. «  Nous avons besoin de jeunes à l’aise avec les nouvelles technologies pour être performants sur le champ de bataille 2.0 », at-il déclaré.

La féminisation des effectifs représente un autre axe de développement crucial. «  Notre campagne de recrutement s’adresse aussi aux jeunes femmes, dont nous avons besoin » , a insisté le général Schill dans les colonnes du Figaro. Cette ouverture témoigne d’une volonté de modernisation et d’adaptation aux évolutions sociétales, reconnaissant le potentiel des femmes pour enrichir et renforcer les capacités opérationnelles de l’armée.

Des résultats encourageants, mais une vigilance réalisée

Les efforts déployés semblent porter leurs fruits. Le général Schill affirme que les chiffres du recrutement ont retrouvé un niveau satisfaisant et que la fidélisation s’améliore. «  La tendance observée durant les neuf premiers mois de l’année est satisfaisante » , at-il déclaré au Figaro . Toutefois, il reste prudent, qualifiant la « bataille des effectifs » de permanente. L’armée de Terre doit non seulement maintenir ses effectifs actuels, mais également renforcer sa réserve opérationnelle, ce qui nécessite une mobilisation constante.

L’institution militaire demeure attentive aux facteurs structurels qui influencent le recrutement à long terme. Le général Schill a identifié dans son entretien au Figaro plusieurs causes au «  trou d’air  » constatant l’année précédente, citant « la diminution des classes d’âges, la baisse du chômage et l’écart sans doute croissant entre le style de vie de notre société et les impératifs des armées ». Il a également évoqué un facteur conjoncturel lié à la génération qui avait entre 16 et 18 ans pendant le confinement.

Source: https://lanouvelletribune.info/

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