Quatre personnes ont été interpellées en Tunisie pour avoir hissé par erreur le drapeau turc sur le bâtiment d’une administration publique, ont rapporté ce 11 septembre les médias locaux…
Un incident insolite fait polémique en Tunisie. Quatre personnes ont été arrêtées ce 11 septembre pour avoir hissé par erreur le drapeau turc à la place de celui de leur pays sur un bâtiment de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT), dans la capitale Tunis, rapportent les médias locaux.
Dans un communiqué diffusé la veille, la SNFCT, société gouvernementale de cheminots, a présenté ses «sincères excuses» et retiré le drapeau.
«Un drapeau étranger, similaire au drapeau tunisien, se serait glissé par inadvertance dans une commande récente», explique la SNCFT, annonçant avoir ouvert une «enquête interne».
À son tour, le ministère des Transports, auquel est rattachée la société, a ouvert une enquête pour «rechercher les responsabilités et prendre des sanctions administratives».
Dans la foulée, le parquet d’un tribunal de Tunis a «immédiatement» ordonné l’ouverture d’une enquête, confiée à une unité des affaires criminelles de la capitale. Suite aux premières investigations, quatre personnes ont été placées en garde à vue et une cinquième convoquée pour interrogatoire.
Prenant désormais une tournure «criminelle», l’affaire fait grand bruit au pays. «Tolérance zéro» Les drapeaux des deux pays se ressemblent beaucoup, en effet.
Aux couleurs rouge et blanche, les deux drapeaux sont similaires aussi pour leurs motifs de croissant de lune et d’étoile, mais avec un design légèrement différent. De quoi susciter une vague d’émotions mais aussi de dérisions sur les réseaux sociaux du pays qui ont épinglé cette erreur, photos et vidéos à l’appui.
Cet incident intervient alors que le président du pays Kaïs Saïed, candidat à sa réélection le 6 octobre prochain, avait promis une «tolérance zéro» envers les atteintes aux «symboles de la nation», notamment à la suite d’un incident similaire survenu dans un contexte sportif.
En mai dernier, neuf personnes avaient été poursuivies, dont au moins trois arrêtées, parmi lesquelles le président de la Fédération de natation (FTN) et le chef de l’Agence antidopage de Tunisie (Anad), le drapeau tunisien ayant été masqué par un tissu lors d’une compétition de natation.
Les organisateurs avaient voulu appliquer une interdiction faite par l’Agence mondiale anti-dopage (AMA) à la Tunisie d’utiliser son drapeau, pour non-conformité au code mondial antidopage.
Mais l’absence du drapeau avait provoqué la colère du président tunisien qui s’était déplacé jusqu’à la piscine et avait fait hisser le drapeau. Cette affaire avait conduit à des arrestations et au limogeage de plusieurs hauts responsables.
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Source : RT en français