Au Sénégal, il n’échappe plus à personne que le bras-de-fer opposant, depuis le samedi 29 août, la majorité parlementaire à l’exécutif sur la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales et le Conseil économique, social et environnemental n’est rien d’autre que la suite de la confrontation singulière entre Macky Sall, qui ne voulut jamais abdiquer de ses prétentions à rester président du Sénégal, et le duo Bassirou-Sonko qui a eu finalement raison de son obstination…
oulu faire ce pas que lui imposait la tradition démocratique dans un pays qui s’en gargarise ouvertement et avec prétention.
Alors, comme il fallait s’y attendre, la majorité lui a aussitôt rendu la monnaie de sa pièce à Bassirou Diomaye Faye lorsqu’il eût « l’outrecuidance » de proposer à l’examen de l’Assemblée nationale le projet de loi portant suppression du Haut conseil des collectivités territoriales et le Conseil économique et social que le président juge budgétivore. Mais la guerre ne s’est pas arrêtée là. Dans la foulée, l’opposition parlementaire a déposé une motion de censure pour faire tomber le gouvernement Sonko, ce qui aurait été une humiliation aux conséquences incalculables pour le régime, surtout dans un contexte où le président s’apprête à dissoudre le parlement pour se donner de l’air.
Dans l’attente d’une clarification
Pour contourner ces deux banderilles, le président Bassirou Diomaye Faye a décidé d’y aller par la force du poignet en supprimant, d’une part, par décret les deux institutions et en demandant, d’autre part, l’ouverture d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale ce jeudi 5 septembre, vu que l’article 84 de la constitution sénégalaise donne la priorité au chef de l’État sur l’inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale d’une proposition de loi.
La session parlementaire de ce jeudi promet donc des étincelles alors que le président Bassirou Diomaye Faye est en visite en Chine, au sommet sino-africain qui a débuté mercredi à Pékin.
Le pays est habitué à des sessions houleuses à multiples rebondissements. Mais pour un régime qui cherche désormais à gagner du temps jusqu’au 13 septembre prochain, il s’agit juste d’attendre la prochaine clarification à l’issue des élections législatives anticipées.
Source : Mondafrique