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Après l’ouverture des travaux du Focac au Palais du peuple à Pékin, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, est intervenu lors d’un panel de haut niveau sur la gouvernance. Le Mali, par la voix du chef de l’État, réaffirme avec conviction son engagement à approfondir les liens de coopération avec la Chine…

Ces relations entre nos deux nations reposent sur des principes immuables de respect mutuel, d’égalité, de bénéfices réciproques. Le colonel Assimi Goïta a salué particulièrement la sincérité et la stabilité de ces liens, bâtis sur le respect de la souveraineté de chacun et la non-ingérence dans les affaires intérieures. Pour lui, les valeurs que partagent le Mali et la Chine, notamment en matière de respect de la souveraineté et des droits humains, constituent le fondement du thème : «Le renforcement des échanges d’expériences en matière de gouvernance».




En outre, le chef de l’État a indiqué qu’une gouvernance véritable ne peut se réaliser que dans un cadre où les autorités et le peuple exercent pleinement leur souveraineté, sans interférences extérieures. C’est dans cet esprit de responsabilité nationale que la gouvernance au Mali est guidée par trois principes désormais inscrits dans notre Constitution : le respect de la souveraineté de l’État, le respect des choix souverains du peuple et la défense des intérêts du peuple.

Pendant longtemps, rappellera le président Goïta, sous le prétexte de promouvoir la bonne gouvernance, nos États ont été soumis aux diktats des puissances impérialistes, facilitant ainsi l’exploitation sans retenue de nos ressources. Ces pratiques ont alimenté des inégalités et freiné notre développement tout en renforçant des intérêts extérieurs au détriment de nos peuples.

«Aujourd’hui, alors que nous faisons face aux défis sécuritaires et économiques imposés de l’extérieur, le Mali exprime sa profonde gratitude envers ses partenaires sincères dont la Chine qui apporte un soutien crucial dans notre lutte contre le terrorisme et ses complices étatiques », a salué le président de la Transition. Avant de soutenir que les récents événements survenus à Tinzawatène dans le nord du Mali illustrent malheureusement comment le terrorisme international est cyniquement entretenu voire encouragé par des forces néocoloniales qui cherchent à perpétuer leur domination sous de nouvelles formes.

La Confédération des États du Sahel (AES) constitue une réponse audacieuse et coordonnée du Burkina Faso, du Mali et du Niger face aux défis sécuritaires et aux exigences de développement qui pèsent sur notre région.

Abordant le deuxième élément du thème de la conférence, le chef de l’État s’est dit heureux de partager l’expérience et les bonnes pratiques enregistrées par le Mali dans le cadre des voies de la modernisation.

Cette modernisation est la conséquence naturelle et positive des réformes, lorsque celles-ci sont réalisées en tenant compte, comme c’est le cas au Mali, du respect de la souveraineté, des besoins vitaux et des intérêts des populations. C’est ainsi que des mesures importantes ont été prises dans divers domaines de la vie publique, notamment la gouvernance politique et électorale, avec la révision de la loi électorale.

Selon le colonel Assimi Goïta, la réforme de la gouvernance vise également à améliorer la gouvernance économique, qui est passée par la relecture des textes relatifs aux industries extractives, en vue d’une meilleure gestion de nos ressources naturelles. Afin de rapprocher notre administration publique des usagers, il a décidé de lancer un vaste programme de numérisation de l’administration, en privilégiant la transparence dans les procédures, la diminution des coûts, mais surtout les droits des citoyens.

De même, des réformes courageuses et profondes ont été entreprises, répondant ainsi aux aspirations légitimes exprimées par le peuple lors des Assises nationales de la refondation et du Dialogue inter-Maliens. L’adoption de la nouvelle Constitution du Mali en juin 2023, a expliqué le président Goïta, symbolise l’engagement de notre pays à bâtir un État moderne, résilient et à l’écoute de son peuple. Ces réformes reposent sur la réaffirmation de la souveraineté du Mali, soutenue par l’engagement inébranlable de nos Forces armées, qui assurent un contrôle total et efficace du territoire national.

Masse SIDIBE

Oumar DIOP

Source : L’Essor

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