À l’entame de mon propos, je voudrais rendre hommage à Son Excellence Monsieur XI Jinping, Président de la République Populaire de Chine, ainsi qu’au gouvernement et au peuple chinois, pour l’accueil chaleureux et les marques de considération dont nous sommes l’objet depuis notre arrivée en République populaire de Chine…
Je tiens également à exprimer toute la gratitude de la délégation malienne pour l’invitation aimable que nous ont adressée Leurs Excellences les Co-Présidents du 9e Forum de Coopération Sino-Africaine (FOCAC). C’est un honneur pour nous de participer à cette rencontre d’envergure qui symbolise la force des relations entre l’Afrique et la République populaire de Chine, des relations qui ne cessent de se renforcer dans un contexte international marqué par des défis multiformes.
Le Mali réaffirme avec conviction son engagement à approfondir les liens de coopération avec la République populaire de Chine. Ces relations entre nos deux nations reposent sur des principes immuables de respect mutuel, d’égalité, de bénéfices réciproques.
Nous saluons particulièrement la sincérité et la stabilité de ces liens, bâtis sur le respect de la souveraineté de chacun et la non-ingérence dans les affaires intérieures.
Excellences, Mesdames et Messieurs, Les valeurs que partagent le Mali et la Chine, notamment en matière de respect de la souveraineté et des droits humains, constituent le fondement du thème qui nous réunit aujourd’hui, à savoir : le renforcement des échanges d’expériences en matière de gouvernance. Une gouvernance véritable
ne peut se réaliser que dans un cadre où les autorités et le peuple exercent pleinement leur souveraineté, sans interférences extérieures.
C’est dans cet esprit de responsabilité nationale que la gouvernance au Mali est guidée par trois principes désormais inscrits dans notre Constitution :
Le respect de la souveraineté de l’État ;
Le respect des choix souverains du peuple ;
La défense des intérêts du peuple.
Pendant longtemps, sous le prétexte de promouvoir la bonne gouvernance, nos États ont été soumis à des diktats par des puissances impérialistes, facilitant ainsi l’exploitation sans retenue de nos ressources.
Ces pratiques ont alimenté des intérêts extérieurs au détriment de nos peuples. Aujourd’hui, alors que nous faisons face à des défis sécuritaires et économiques imposés de l’extérieur, le Mali exprime sa profonde gratitude envers ses partenaires sincères dont la République populaire de Chine qui apportent un soutien crucial dans notre lutte contre le terrorisme et ses complices étatiques.
Les récents événements survenus à Tinzawatène dans le nord du Mali illustrent malheureusement comment le terrorisme international est cyniquement entretenu, voire encouragé, par des forces néocoloniales qui cherchent à perpétuer leur domination sous de nouvelles formes.
La Confédération des États du Sahel (AES), instituée le 6 juillet 2024 à Niamey, en République du Niger, constitue une réponse audacieuse et coordonnée du Burkina Faso, du Mali et du Niger face aux défis sécuritaires et aux exigences de développement qui pèsent sur notre région.
Cette alliance stratégique, que j’ai l’honneur de présider pour son premier mandat, s’inscrit dans une vision panafricaine résolue à défendre et à promouvoir les intérêts communs de nos nations.
Elle témoigne de notre détermination collective à construire une architecture sécuritaire à la hauteur des menaces dans l’espace de l’AES, condition fondamentale du développement et de l’épanouissement de nos peuples.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Abordant à présent le second élément du thème de notre Conférence de haut niveau, je suis heureux de partager avec vous l’expérience et les bonnes pratiques observées par le Mali dans le cadre des voies de la modernisation.
Cette modernisation est la conséquence naturelle et positive des réformes, lorsque celles-ci sont réalisées en tenant compte, comme c’est le cas au Mali, du respect de la souveraineté, des besoins vitaux et des intérêts des populations que nous servons.
C’est ainsi que des mesures importantes ont été prises dans divers domaines de la vie publique, notamment la gouvernance politique et électorale, avec la révision de la Loi électorale pour adapter les mécanismes de vote aux réalités et nécessités de l’heure.
La réforme de la gouvernance vise également à améliorer la gouvernance économique, qui est passée par la relecture des textes relatifs aux industries extractives, en vue d’une meilleure gestion de nos ressources naturelles, pour le développement de notre pays et le bien-être, je dirais même le « mieux-être »de nos populations.
Dans un autre domaine, afin de rapprocher notre administration publique des usagers, j’ai décidé de lancer un vaste programme de digitalisation de l’administration publique, en privilégiant la transparence dans les procédures, la diminution des coûts, mais surtout les droits des citoyens.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Le Mali est fermement convaincu que les fondements d’une gouvernance authentique reposent sur une indépendance véritable, une souveraineté totale, et une pleine appropriation nationale des leviers stratégiques de la vie de la Nation.
C’est avec cette vision que les réformes courageuses et profondes ont été entreprises, répondant ainsi aux aspirations légitimes exprimées par le peuple lors des Assises nationales de la Refondation et du Dialogue Inter-Mallens. L’adoption de notre nouvelle Constitution lors du référendum historique du 18 juin 2023, largement soutenue par la population, symbolise l’engagement du Mali à bâtir un État moderne, résilient et à l’écoute de son peuple.
Ces réformes décisives qui marquent notre volonté profonde de refonder l’Etat, ont été réalisées grâce à al mobilisation collective des Maliennes et des Maliens aux côtés des autorités de la Transition. Cette dynamique dénote une approche inclusive et durable sur fond d’un large consensus national dans le processus de refondation.
Lesdites réformes, faut-il le rappeler, reposent sur la réaffirmation de la souveraineté du Mali, soutenue par l’engagement inébranlable de nos forces armées, qui assurent un contrôle total et efficace du territoire national.
Cette sécurisation, essentielle pour la stabilité et et développement, permet de créer un environnement propice à la reconstruction et à l’épanouissement de notre nation.
Le Mali se dote ainsi des outils nécessaires pour relever les défis actuels et bâtir un avenir prospère pour tous ses citoyens.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, pour conclure, renouveler la profonde gratitude du peuple et du gouvernement mallens envers la République populaire de Chine pour son appui indéfectible, en particulier dans les domaines de la stabilité, de la palx, de la sécurité et du développement.
Le Mal reste résolument déterminé à approfondir et à fortifier ses relations avec la Chine ainsi qu’avec tous les partenaires qui partagent les mêmes valeurs de respect, de souveraineté et de coopération réciproquement bénéfique.
Vive la coopération Sino-Africaine !
Vive l’amitié entre nos peuples !
Je vous remercie de votre aimable attention.