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Au lendemain des élections régionales en Allemagne, l’ancien eurodéputé Gunnar Beck fait pour RT le bilan de leur résultat. Selon lui, les électeurs ont exprimé dans les urnes leur désir d’un arrêt des livraisons d’armes en Ukraine et d’une approche plus pacifique…

RT : M. Beck, vous avez sévèrement critiqué l’emploi du terme « démocratie » par les gouvernements allemand et français. Pouvez-vous expliquer en quoi, selon vous, le sens de ce terme a évolué ?

Gunnar Beck : Oui, la réponse est simple : le terme « démocratie » utilisé par les gouvernements allemands et français n’a plus rien à voir avec la notion de gouvernement majoritaire.

Étymologiquement, la démocratie signifie le règne de la majorité. Traditionnellement, les élections sont le moyen essentiel pour déterminer la majorité.

Cependant, aujourd’hui, les partis qui sont légitimement élus et majoritaires sont souvent mis sous tutelle ou même interdits, car considérés comme hostiles à la démocratie.

Cela soulève une contradiction : comment un parti majoritaire peut-il être qualifié d’hostile à la démocratie si la majorité de la population l’a choisi lors d’élections libres ?

Il semble que les mots commencent à perdre leur signification initiale en Occident, devenant presque l’antithèse de ce qu’ils désignaient auparavant.

RT : Que signifie alors le terme « démocratie » dans l’interprétation d’Emmanuel Macron et d’Olaf Scholz ?

G. B. : Je fais une comparaison avec le roman 1984 de George Orwell, où des slogans comme « la guerre c’est la paix » et « la liberté c’est l’esclavage » illustrent la manipulation des termes pour servir des intérêts contraires à leur sens originel. De la même manière, le terme « démocratie », tel qu’utilisé par Macron et Scholz, semble signifier le pouvoir d’une oligarchie plutôt que celui du peuple. En d’autres termes, le mot « démocratie » a perdu son sens véritable en Occident et représente désormais presque son contraire.

RT : Comment voyez-vous la coalition « feu tricolore » en Allemagne et la situation politique actuelle ?

G. B. : La coalition « feu tricolore » a clairement perdu sa popularité. Les élections au Parlement européen ont montré que les citoyens n’ont plus confiance en cette coalition. Olaf Scholz aurait dû démissionner immédiatement après ces résultats.

Les élections au Bundestag se rapprochent, et il est évident que cette coalition sera évincée. Les résultats des élections régionales en Allemagne de l’Est illustrent le désir de paix croissant des Allemands et leur opposition aux livraisons d’armes à l’Ukraine.

Les Allemands en ont assez de voir des milliards dépensés pour l’Ukraine sans succès militaire significatif. C’est une réalité que quiconque en Allemagne peut constater.

RT : Comment les résultats des élections régionales en Allemagne de l’Est influencent-ils la politique allemande envers l’Ukraine et la Russie ?

G. B. : Les résultats des élections régionales montrent clairement que la majorité des Allemands souhaitent mettre fin aux envois d’armes en Ukraine et privilégier la paix. En Allemagne, les lois ne sont pas seulement élaborées au Bundestag, mais aussi au Bundesrat, la chambre des Länder. Cette représentation des 16 Länder fédéraux peut influencer la politique allemande s’agissant des relations avec l’Ukraine et la Russie. La pression croissante pour arrêter les livraisons d’armes et adopter une approche plus pacifique devient donc de plus en plus évidente.

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Source : RT en français

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