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Le 1er septembre, le Cadre stratégique permanent pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA) du nord du Mali et le Front patriotique de libération (FPL) du Niger ont annoncé leur intention de mutualiser leurs forces…

Cette collaboration vise à renforcer leur lutte contre les régimes putschistes en place dans leurs pays respectifs. Les deux mouvements rebelles ont discuté de la mise en place d’un «pacte d’assistance mutuelle». Bien que ce pacte ne soit pas encore formellement conclu, ils affichent clairement leur volonté de coopérer.
 
«Une délégation du CSP conduite par son président, Alghabass Ag Intalla, a rencontré une mission du FPL du Niger dirigée par le commandant en chef Barka Taher Hamit du 25 au 29 août, à Tin Zaouatine», a précisé à l’AFP Mohamed Elmaouloud Ramadan, porte-parole du CSP, alliance de groupes armés séparatistes à dominante touareg.

«Les échanges [entre rebelles] ont été fructueux, ont porté sur des sujets d’intérêts communs et ont permis de renforcer nos relations» a ajouté M. Ramadan.

«Au moment où les juntes ont décidé de faire de l’épuration ethnique, nous devons nous organiser pour défendre nos territoires et nos populations», a-t-il affirmé.

Le FPL, mouvement rebelle luttant pour la libération du président nigérien renversé par un coup d’Etat en juillet 2023, Mohamed Bazoum, a confirmé la rencontre sur ses réseaux sociaux.

«Les échanges ont notamment porté sur la nécessité de la signature d’un pacte d’assistance mutuelle en cas d’agression des Etats de l’AES», a souligné le FPL sur sa page Facebook.

Les rebelles du Mali et du Niger entendent mutualiser leurs forces. C’est l’annonce faite dimanche 1er septembre par le CSP-DPA, le Cadre stratégique permanent pour la défense du peuple de l’Azawad, rebelles du nord du Mali, et par le Front patriotique de libération (FPL), du Niger.

Les deux mouvements rebelles ont annoncé avoir engagé des discussions afin d’établir un «pacte d’assistance mutuelle».
Sur quelles bases historiques s’effectue ce rapprochement des mouvements rebelles ?

Quelle effectivité réelle sur le terrain ?
D’autres rencontres doivent encore avoir lieu, mais l’objectif affiché est bien de lutter, de manière conjointe, contre les régimes militaires au pouvoir au Mali et au Niger.

Ces derniers ont eux-mêmes déjà créé leur Alliance des États du Sahel (AES), avec le Burkina.

Le «pacte d’assistance mutuelle» n’a pas encore été formellement conclu, mais les rebelles maliens du CSP, majoritairement touareg et arabes, et nigériens du FPL, majoritairement Toubous, affichent ouvertement leur volonté de collaborer.

Mais les autorités du Mali et du Niger, en créant avec le Burkina l’AES, il y a un an, et sur la base d’une collaboration militaire, ont-ils aussi créé une opportunité de rapprochement pour les rébellions actives dans ces pays ?

Abdoulaye OUATTARA

ÉchosMédias
 

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