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Malgré le mandat d’arrêt délivré par la Cour pénale internationale, le président russe a effectué sa visite officielle à Oulan-Bator en toute quiétude…


Il n’aura pas échappé à Vladimir Poutine que la Mongolie est signataire du traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI). Le pays asiatique aurait donc dû l’arrêter en vertu du mandat d’arrêt lancé contre lui en mars 2023. Pourtant, plus de vingt-quatre heures après avoir entamé une visite officielle à Oulan-Bator, le président russe n’a toujours pas de menottes.

A son arrivée lundi soir, tapis rouge et garde d’honneur étaient même là pour l’accueillir.

La semaine dernière, le Kremlin affirmait n’avoir « aucune inquiétude », alors que la CPI et l’Ukraine rappelaient à la Mongolie son obligation de remettre le président russe entre les mains de la justice. Mais le pays asiatique est dans une position sensible depuis le début de la guerre en Ukraine, en raison de sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Lundi, des Mongols ont bien protesté contre la venue de Vladimir Poutine… avant d’être interpellés.

Cette visite est une victoire pour Moscou et un revers pour les Occidentaux. Malgré le mandat d’arrêt et les sanctions, ils ne parviennent pas à isoler la Russie qui, depuis le début de la guerre, renforce ses liens avec les pays d’Asie.

Cet été, le chef du Kremlin a accueilli le Premier ministre indien à Moscou et a entamé un tour sur le continent, avec des escales en Corée du Nord et au Vietnam. Mi-août, il était en Azerbaïdjan pour stimuler le transport de marchandises entre les deux pays, un moyen pour Moscou de contourner les sanctions.

De son côté, Kiev tente de consolider le soutien des Occidentaux, qui ont encore des réserves sur son incursion dans la région russe de Koursk.

La semaine dernière, une délégation ukrainienne a rencontré des responsables allemands, américains, français et britanniques à Washington, alors que Berlin a prévu de diviser par deux son aide militaire.

A Washington, le temps presse également. Sans nouveau vote du Congrès, environ cinq milliards de dollars d’aide militaire risquent d’expirer d’ici au 30 septembre.

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