Condamné à un an de prison en première instance, Bouba Karamoko Traoré, vice-président M5-RFP, a fait appel de cette décision. La cour d’appel a ramené la peine de l’octogénaire à 3 mois de prison. Une peine déjà purgée. Bouba Karamoko Traoré est rentré chez lui, ce lundi 2 septembre…
«Atteinte au crédit de l’Etat et outrage à magistrat». Les ennuis judiciaires de Bouba Karamoko Traoré avaient débuté le 27 mai 2024. Ce jour-là, il avait été interpellé dans son bureau à la Primature, où il avait une fonction officielle. A l’approche du quatrième anniversaire du mouvement du 5 juin (M5-RFP), à l’origine de la chute du régime IBK, en sa qualité de vice-président du mouvement, il avait signé et publié un mémorandum, très critique, dénonçant la mainmise des militaires sur la gestion de la transition.
Dans son mémorandum, le vice-président de M5-RFP a dénoncé, sans ambages, la violation du « Pacte d’honneur » qui lie, selon lui, les militaires et les civils ayant renversé le président IBK. Il a aussi mis l’accent sur le limogeage des ministres du mouvement sans consultation du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Bouba a aussi souligné l’isolement du Premier ministre par les militaires au pouvoir et la prise de décisions importantes sans consultation.
Soutien du PM… jusqu’au bout !
« Tout ce que Bouba a dit est vrai », a clamé haut et fort le Premier ministre depuis l’arrestation de de son « ami ». « On peut ne pas être d’accord avec lui, mais il n’a pas menti », a insisté Choguel lors de différentes déclarations à la presse. Selon Choguel, l’arrestation de Bouba, dans son bureau à la Primature et son incarcération avec des bandits de grand chemin malgré son âge avancé visaient à l’atteindre lui en tant que Premier ministre. « Contraint », selon nos informations, à abroger le décret de nomination de Bouba à la Primature, Choguel n’a jamais lâché son allié politique. Du moins, pas publiquement.
Mamadou TOGOLA
Source : Maliweb.net