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Vivement critiqué sur la participation du Mali aux Jeux olympiques Paris 2024 soldée par zéro médaille pour cinq disciplines sportives, le Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) a fait une sortie médiatique, le mardi 27 août, pour dire ce qu’il a appelé sa “part de vérité”. Dans sa réplique, le 3e vice-président, Abdoul Wahab Zoromé a déclaré que le Cnosm ne détient pas la politique sportive du Mali et que c’est la mise qui détermine le résultat des athlètes pour justifier les résultats des sportifs maliens à Paris 2024…

Il y a environ deux semaines, le ministère des Sports animait une conférence presse pour faire le point des activités menées durant le mois en son sein. Au cours de cette rencontre avec les hommes de médias, le département des Sports a déclaré avoir adressé une demande d’explications au Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) par rapport aux résultats des athlètes maliens aux Jeux olympiques Paris 2024, tenus du 24 juillet au 11 août en France.

Avec cinq disciplines sportives représentant le pays, le Mali est revenu bredouille pour n’avoir remporté aucune médaille. Dans ses diatribes, le chef du département, Abdoul Kassim Fomba,  avait déclaré qu’il faut que “les responsabilités soient suffisamment situées pour savoir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. Il en est de même pour les fédérations dont les responsables sont chargés de remplir leurs missions en raison de la délégation de pouvoir qui leur est octroyé par le département des Sports. Ces responsables doivent assumer leur poste pour promouvoir leurs disciplines. Nous ne sommes pas là pour faire cadeau ou créer des ‘grin’ pour faire plaisir aux gens. Les actions que nous posons sont des missions que chacun de nous doit remplir. Du ministre aux fédérations en passant par le Comité olympique et sportif.  Donc il est important que chacun assume son rôle. Lorsqu’on ne joue pas bien son rôle, soit on se renforce ou soit on quitte le bateau. Mais on ne peut pas continuer à aller sur la scène internationale et à se faire humilier. Il ne s’agit pas de tout gagner. Mais il s’agit de montrer au moins qu’on est en train de faire de notre mieux… Nous voulons savoir ce qui s’est passé. Qu’est-ce qui explique le choix des athlètes ainsi que leur performance ? Comment l’argent investi par l’Etat a été géré ? Ce sont des choses que nous voulons savoir pour pouvoir mieux avancer à l’avenir”.

A la suite de ces déclarations, le Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) est monté, à son tour, au créneau. Au cours d’une conférence de presse animée pour les besoins de la cause le mardi 27 août à Bamako, le 3e vice-président du Cnosm a indiqué que pour qu’un athlète soit à un certain niveau, il faut qu’il y ait un championnat digne de ce nom. “C’est fort de ce championnat digne de ce nom que l’athlète participera à des compétitions sous-régionales. Ainsi de suite pour le niveau régional et mondial. Ainsi, si l’athlète est bon au niveau mondial pendant 3 années, on peut conclure qu’il peut prétendre à une médaille olympique la 4e année qui suit. Si on vous dit tous les efforts qui ont été consentis, l’argent investi, le temps de préparation pris pour ceux qui ont eu des médailles olympiques, vous allez comprendre que nous sommes loin de notre prétention car c’est un travail gigantesque”, a répondu Abdoul Wahab Zoromé.

Sur la question du budget alloué au Cnosm, le vice-président a fait comprendre que c’était un minimum par rapport aux attentes et les ambitions nourries et que le Comité olympique ne doit pas être tenu pour seul responsable des résultats sportifs dénoncés. “Le Comité olympique est un appoint pour le sport malien. Le Comté olympique ne détient pas la Politique sportive d’un pays. On dit très souvent que comparaison n’est pas raison. Mais si on ne compare pas souvent, on ne peut pas comprendre certaines choses. La Guinée est allée aux JO avec un budget de 27 000 000 de dollars pour un même effectif que le Mali. Pour la Côte d’Ivoire, c’était plus d’un milliard de F CFA avec 13 athlètes. Le Cameroun, c’était 900 000 000 pour 6 athlètes. Nous ne sommes pas dans les comparaisons car nous savons ce que valent actuellement les deniers publics. Nous savons dans quelle situation le pays se trouve raison pour laquelle nous acceptons de nous battre avec les moyens du bord. Comprenez que vous ne pouvez rien avoir qu’au prorata de ce que vous investissez. C’est votre mise qui va déterminer votre résultat. Pas plus, pas moins. Vous ne pouvez pas miser avec 200 ou 300 000 000 et aller battre ceux qui ont misé des milliards. C’est très difficile”, a-t-il conclu.

Alassane Cissouma

Source : Mali Tribune

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