-Un budget de plus de 5 milliards de F CFA pour 2024
-Des résultats encourageants et des défis à relever
L’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN) a tenu, ce jeudi 29 août 2024, les travaux de sa 21è session à son siège, sis dans la cour des Eaux et forêts à N’tabacoro.
L’ouverture desdits travaux était présidée par le représentant du ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, Mamadou HAÏDARA ; en présence du directeur général de l’ABFN, Abdourahamane Oumarou TOURE ; des membres du Conseil d’administration de la l’ABFN.
Desdits travaux, il ressort que le budget 2024 estimé à 5 403 109 048 F CFA contre 6 049 196 277 F CFA 2023, soit une réduction de 10,69%.
Au cours de cette dernière session, les administrateurs ont procédé à l’examen et à l’adoption du budget de 2024 ; examiné et adopté le compte rendu, l’état de mise en œuvre des recommandations de la 20e session ainsi que le rapport bilan 2023 et le programme d’activités.
Dans ses mots de bienvenue, Abdourahamane Oumarou TOURE, DG de l’ABFN, a expliqué que le retard accusé dans la tenue de cette dernière session s’explique essentiellement par les difficultés de renouvellement des membres du conseil d’administration, les changements de gouvernement ainsi que la dénonciation des accords pour la paix.
«C’est juste le 7 août dernier que nous avons eu le décret de nomination des membres de notre conseil d’administration », a-t-il fait savoir avant de déplorer les implications de ce retard sur la bonne exécution des activités de son agence.
«Nous n’avons pas pratiquement engagé des dépenses pendant cette période», s’est-il lamenté tout en rassurant que c’est la finalité qui compte.
Parmi les défis qui se posent à l’ABFN, il a souligné l’entretien du nouveau bâtiment qui abrite le siège de l’agence, l’opérationnalisation d’un hôtel de l’Hydraulique et de l’observatoire des eaux.
A l’ouverture des travaux, le président de séance, Mamadou HAÏDARA, a rappelé que cette rencontre se tient dans un contexte économique difficile persistant caractérisé par une diminution, voire, un gel des dotations budgétaires.
A ces difficultés économiques se sont ajoutées, dit-il, celles sécuritaires, surtout dans la zone de mise en œuvre du Projet de Réhabilitation Économique et Environnementale (PREEFN), ayant occasionné parfois des dégradations sur les engins des entreprises et, conséquemment des arrêts de travaux.
En dépit du contexte peu favorable, l’agence a pu exécuter quelques actions majeures de son programme, notamment : les travaux d’aménagement des seuils rizicoles et l’aménagement des digues de Talagneini ; les travaux d’aménagement de deux périmètres maraîchers de trois hectares autour la mare de Talagneini ; l’acquisition d’un bateau scientifique et d’un drone aquatique pour des travaux de bathymétrie ainsi que la réception définitive du siège de l’agence avec la levée de toutes les réserves.
L’ABFN a aussi procédé à la réhabilitation de deux quais fluviaux à Macina et Diafarabé ; la pose de 27 balises sur le principal chenal de navigation de la COMANAF (ex-COMANAV) ; le dragage en cours du tronçon Ké-Macina-Diafarabé.
«Le niveau global d’exécution du Budget 2023 est de 59%, soit une liquidation de deux milliards quatre cent cinquante-neuf millions huit cent neuf mille huit cent vingt-cinq (2 459 809 825) FCFA», a déclaré Mamadou HAÏDARA, représentant le ministre chargé de l’environnement.
Il ressort de ses propos que les résultats obtenus en 2023 sont en deçà des ambitions de sauvegarde du principal cours d’eau nourricier du pays. Une situation, explique-t-il, par la modestie des allocations budgétaires et parfois leur non ouverture.
D’où la nécessité, dit-il, d’améliorer conséquemment les dotations budgétaires et leur mise à disposition à temps pour des résultats encore meilleurs en 2024.
Pour la bonne exécution de son programme, Mamadou HAÏDARA a annoncé que le budget prévisionnel 2024 de l’agence est 5 403 109 048 F CFA contre 6 049 196 277 F CFA en 2023, soit une réduction de 10,69%.
«Le budget 2024 est constitué à 19,69% financement intérieur, soit 1 063 741000 F CFA ; et 80,31% de financement extérieur, soit 4 339 368 F CFA, contre respectivement 16,60% et 83,40% en 2023», précise M. HAÏDARA.
Pour lui, l’inversion des tendances par rapport à 2023, avec une nette diminution du financement extérieur de l’ordre de 705 420 629 FCFA contre une légère augmentation du financement intérieur d’environ 60 millions de FCFA.
Tenez-vous bien, sur une sollicitation de 9 174 000 000 F CFA, il n’a été accordé à l’agence que 750 000 000 FCFA, selon ses responsables, soit un taux de satisfaction de 08,17%.
«Cette situation mérite une plus grande attention de la part des pouvoirs publics, dans un contexte de budget en mode programme, où les résultats sont appréciés à l’aune des moyens mis à disposition», a-t-il plaidé.
Abdoulaye OUATTARA
ÉchosMédias