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La police a arrêté pour espionnage un ancien légionnaire français à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Quatre agents français avaient été arrêtés en décembre 2023 pour les mêmes raisons. Le capitaine Traoré accuse régulièrement la France de «manigancer» avec des pays de la Cédéao contre son pays…

Un ancien légionnaire français reconverti en conseiller en sécurité pour une société minière australienne a été arrêté pour espionnage à Ouagadougou, au Burkina Faso, ont révélé des médias français le 27 août. Son arrestation remonterait à la «mi-août», selon ces informations qui, pour l’heure, n’ont pas été confirmées par des sources officielles.

Selon ces rapports de presse, les forces de sécurité burkinabées ont perquisitionné la chambre de ce Français qui résidait dans un «hôtel huppé» de la capitale, passant au crible ses téléphones et son ordinateur portable. «Sans surprise au regard de ses fonctions, les enquêteurs constatent que l’ex-militaire français échange des informations sur la situation sécuritaire dans le pays», relate l’article à l’origine de l’information.

Quatre agents français avaient déjà été arrêtés en décembre 2023, également pour des soupçons d’espionnage. Les négociations entre Paris et Ouagadougou pour leur libération sont au point mort, à en croire la presse française.

Espionnage et «manigances»

Les relations entre Paris et Ouagadougou se sont considérablement dégradées depuis l’arrivée au pouvoir en septembre 2022 du capitaine Ibrahim Traoré, qui a fait de la souveraineté du pays le principe de sa gouvernance, remettant en cause la présence de l’ancienne puissance coloniale.

Ainsi a-t-il notamment dénoncé un accord militaire de 1961 avec la France et obtenu le retrait des troupes françaises. Dans une allocution télévisée le 11 juillet, Ibrahim Traoré avait accusé la Côte d’Ivoire ainsi que le Bénin, deux pays de la Cédéao, de «manigancer» avec la France contre son pays.

«Il y a bel et bien à Abidjan un centre d’opérations pour déstabiliser notre pays», a-t-il déclaré, dénonçant par la même occasion «deux bases françaises» au Bénin qui seraient un «centre des opérations des terroristes» qui frappent régulièrement le Burkina Faso.

Le 6 juillet dernier, le capitaine Traoré avait annoncé la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), avec le Mali et le Niger, fondée pour contrer l’influence de la Cédéao, une organisation que ces trois pays jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale.

Lisez la suite de l’article

Source : RT en français

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