À l’issue du Comité interministériel de gestion de crises et de catastrophes, le décret N°2024 0485 PM-RM DU 23 AOUT 2024, déclarant l’état de catastrophe nationale est publié. Le Président Assimi Goita n’a pas tardé à se rendre en première ligne sur le front des inondations, obligeant l’Etat malien à déclarer l’état de catastrophe nationale…
Déjà, ce jeudi 22 août, face à l’ampleur des dégâts causés par les dernières pluies torrentielle sur avec leur lot de morts et de sinistrés sur l’ensemble du territoire national, le chef de l’État, Colonel Assimi Goïta, a visité le Centre de coordination et de gestion des crises et des catastrophes (Cecogec).
Devant la gravité de la situation, le Conseil extraordinaire des ministres a demandé au gouvernement de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour aider les populations touchées et gérer cette crise humanitaire.
Comme l’indique le dernier communiqué du conseil des ministres extraordinaire, la Transition s’engage à la prise en charge des victimes des inondations, à renforcer les stocks alimentaires et non alimentaires, à prévenir les cas de maladies hybrides, comme le choléra, qui peuvent être consécutives aux inondations. Aux grands maux les grands remèdes.
Pour rappel, 122 cas d’inondations depuis le début de l’hivernage en juin, ont entraîné 30 morts, 104 blessés.
Le gouvernement fait état de 47.374 sinistrés recensés auprès de 7077 ménages touchés dans 17 régions et à Bamako. Le bilan donne 12 décès à Ségou, 6 à Gao, 5 à Bamako, 3 à Koutiala. Après Bamako, où sur 4639 sinistrés 563 ménages sont comptabilisés, Gao a connu la pire situation avec 9936 sinistrés.
Au Niger voisin aussi le dérèglement climatique a fait ses effets par le degré de spécificités de la convection pluvieuse orageuse profonde sur l’Afrique subsaharienne où la prévision des événements précipitants, associés à la convection, est un défi majeur pour les prévisionnistes avec des conséquences pouvant être dramatiques pour les événements extrêmes.
Une telle variabilité temporelle des pluies sur le Sahel, très forte d’un jour à l’autre, a fait au Niger 217 morts, 200 blessés et plus de 350.000 sinistrés. Au Tchad, pareil, avec des dizaines de morts et des milliers de sinistrés enregistrés.
La persistance des fortes pluies sur le Sahel s’explique, d’une part, par les prévisions numériques peu fiables et fortement aléatoires par rapport aux méthodes à haute résolution tentant de résoudre chaque cellule orageuse ; et d’autre part, par les propriétés différentes de la convection dans le Sahel où la variabilité spatiale provoque des cumuls du simple au double même à l’échelle d’une saison.
On explique également ces fortes pluies par l’inhibition convective (CIN) des régions sahéliennes à faibles reliefs rendant difficile les prévisions sur la convection.
En connaissance de cause, le conseil des ministres extraordinaire du 21 août 2024 a adopté un plan d’organisation des secours qui comporte des mesures comme la poursuite de la sensibilisation sur les risques d’inondation, l’interdiction formelle d’attribution de parcelles à usage d’habitation dans les zones inondables ou encore le curage des collecteurs, des caniveaux et des jonctions des voies d’écoulement d’eau.
Il est également annoncé la somme de 4 milliards Cfa pour faire face aux conséquences des inondations, dont renforcer le stock national de sécurité alimentaire et apporter l’assistance nécessaire aux ménages touchés.
Il est vrai que le Mali sans les vrais nouveaux types de Maliens ne sera jamais le Mali Kura dont on rêve. Le Mali a fort besoin de tous ses fils, de toutes ses filles, retrouvé-e-s et revenu-e-s à la Maison porter secours à leur État, par leurs mains assemblées boucher les trous de la jarre percée de leur économie désindustrialisée.
Pour que la Nation soit sauvée et l’unité nationale préservée, au nom de la paix et de la cohésion nationale.
KML
Source : L’Aube