Elle concerne le renforcement de la communication institutionnelle et la diplomatie publique de l’AES. Y compris la mise en place de plateformes numériques certifiées a travers les réseaux sociaux et la web TV pour informer et sensibiliser sainement les populations…
Désormais réunis en Confédération, les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) font face actuellement à un acharnement médiatique tendant à saper le moral de leurs forces combattantes et à installer un climat de terreur et de méfiance au sein des communautés. Face à la situation, une lutte contre la désinformation doit être engagée par la mise en place d’une stratégie de communication.
Les experts en communication des trois pays de l’AES, réunis depuis hier, dans un hôtel de Bamako, entendent mettre en place une stratégie de communication à travers un atelier d’élaboration et de validation organisé à cet effet. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga. C’était en présence du ministre chargé de la Communication, Alhamdou Ag Ilyène et des experts venus du Burkina-Faso et du Niger.
Cet atelier de deux jours (du 22 au 23 août) poursuit un double objectif. Premièrement, le renforcement de la communication institutionnelle et de la diplomatie publique de l’AES afin de rehausser son profil pour une communication efficace. Et, deuxièmement, la mise en place de plateformes numériques certifiées à travers notamment les réseaux sociaux et la web TV pour informer et sensibiliser sainement les populations de l’AES et la communauté internationale.
Il s’agit pour les participants d’élaborer et de valider au cours de cet atelier entre techniciens des trois pays, les Termes de référence de la stratégie de communication et une plateforme de communication adaptée pour mettre à nue les contrevérités afin de rassurer les populations et la communauté internationale du bienfondé de la marche amoureuse par la Confédération. Cela, en mettant à leur disposition des informations fiables et instantanées ainsi que des messages de sensibilisation.
Pour le ministre chargé de la Communication, l’opérationnalisation de l’AES dans un environnement d’hostilité et de vives tensions politiques et sécuritaires suscitent «espoir et engouement chez nos populations et les panafricains». Ce précieux instrument, dira Alhamdou Ag Ilyène, devrait être soutenu par une véritable stratégie de communication orientée, d’une partie vers les populations locales pour renforcer leur résilience face aux chocs internes et externes et, d’autre part, vers une communauté internationale de plus en plus soumis au diktat de certaines puissances.
« Comme vous le constatez tous, une violente campagne d’hostilité est engagée avec beaucoup de moyens contre la Confédération de l’AES depuis sa création, par ceux qui ont vu leurs intérêts menacés par cette union de nos trois pays et son positionnement géostratégique sur l’échiquier international», at-il signalé.
Pour lui, la Confédération doit communiquer en vue de faire face à la guerre informationnelle qui lui est imposée, pour rassurer et encourager ses populations dans le mais de renforcer leur accompagnement et leur soutien aux efforts des autorités des trois pays pour l’atteinte des objectifs fixe et enrailler cette campagne de désinformation. De son coté, le ministre d’État a souligné que cette rencontre permet d’informer nos braves populations sur les actes posés quotidiennement en vue de matérialiser la vision des pères fondateurs de la Confédération de l’AES.
«J’attire votre attention sur l’importance majeure que nos trois présidents accordent au volet communication, en particulier la mise en place de la plateforme numérique pour toucher le maximum de populations de l’AES mais aussi de notre continent et du monde pour faire Comprendre le sens de notre combat qui est un combat pour la souveraineté, l’indépendance véritable, l’honneur et la dignité de nos nations respectives», a déclaré le colonel Abdoulaye Maïga. Il a, par, souligné l’intérêt porté ailleurs par les chefs d’État à cette rencontre constituant l’opérationnalisation de la communication tant audiovisuelle que numérique de l’espace commun.
Pour le conseiller technique en communication du président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), Seydou Daoura, cette guerre communicationnelle se gagnera par la mutualisation des efforts. «En principe, il n’y a rien qui nous empêche d’aller dans le sens de gagner cette guerre communicationnelle, parce que nous avons tout ce qu’il faut à sa réussite», a-t-il assuré. Et d’inviter les populations des trois pays à plus de résilience.
Amadou GUEGUERE
Source : L’Essor